Cazeaux : "Mes fantastiques Rins. En 2023 j’essaierai de gagner la coupe du monde avec Vinales"

L’ingénieur piste d’Alex chez Suzuki : « Je lui avais prédit une bagarre avec Marquez, mais je pensais que Marc gagnerait et à la place… ». L’année prochaine il retrouvera Maverick en Aprilia : « Travailler avec lui c’est facile, je veux le titre »

De grands acteurs, des lieux magiques et des scénarios convaincants. Pour faire une pièce digne de ce nom, il faut tous ces ingrédients, savamment mélangés à des moments de drame et de suspense, pour coller le spectateur au fauteuil. Le GP d’Australie a respecté tous ces traits, mettant en scène la plus belle course de la saison, celle qui nous a offert le succès du livre Heart d’Alex Rins et Suzuki, la course guerrière de Marc Marquez, le drame sportif de Fabio Quartararo qui est contrebalancé par le retour épique de Francesco Bagnaia, désormais très proche du rêve, comme les GP restants. « Le matin avant la course, ils ont fait réviser la course de Silverstone, dans laquelle Alex a battu Marc d’un millième. Je lui ai dit que cette fois aussi il serait en compétition avec lui, mais je pensais que Marc gagnerait. Mais non, Alex nous a offert une course fantastique, il nous a fait nous amuser. Et dans cet avant-dernier tour, il a été doué pour rester derrière dans la ligne droite de Bagnaia, sinon il n’aurait pas pu gagner sans sillage ». C’est ainsi que parle Manuel Cazeaux, l’ingénieur de piste de Rins, invité de Paolo Ianieri et Zoran Filicic de cet épisode de MotoG-Podcast.

merci à brivio et suppo

Argentin de naissance, après avoir obtenu son diplôme, Cazeaux a déménagé à Bologne pour son doctorat, « mais je ne voulais pas poursuivre une carrière universitaire, une opportunité s’était créée au département course de Ducati et c’est comme ça que j’ai commencé. C’était en 2005 et j’y suis resté jusqu’au début du projet Suzuki. Ducati était spécial pour moi, tout comme Suzuki, encore plus pour la diversité des cultures. En cela, Davide Brivio a su trouver les bonnes personnes et les motiver en créant un groupe qui pour moi est sur le podium des équipes du paddock. Mais je dois aussi dire du bien à Livio Suppo. Qui était malheureux car peu de temps après son arrivée la nouvelle de sa retraite est arrivée, mais sans lui la situation aurait été encore plus compliquée ».

franc-tireur est un talent

Amoureux de son Rins (« Alex est un animal de course, il donne toujours le meilleur de lui-même, et il a su améliorer l’approche d’un vendredi et d’un samedi plus fatigués »), Cazeaux l’est tout autant que Maverick Viñales, qui a eu plus les années chez Suzuki et qu’il retrouvera chez Aprilia l’année prochaine. « Beaucoup de gens ont dit qu’il était compliqué, mais pour moi, c’est un pilote avec qui travailler a toujours été très facile. J’espère retrouver cette relation. Je pense qu’il est plus mature, motivé et avec l’envie d’affronter cette nouvelle aventure. Maintenant j’ai un rêve : gagner le championnat du monde avec lui et Aprilia « 





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