Cate Blanchett et Zar Amir Ebrahimi clôtureront le prochain festival du film de Locarno


cate Blanchett nous avait dit quand il y a quelques mois, nous l’avions interviewée pour Le goudron: « J’ai décidé de joindre ma voix àil fait campagne contre les condamnations à mort en Iran en pensant à les jeunes Iraniens qui gardent vivants les noms des personnes exécutées pour qu’elles ne disparaissent pas, pour qu’elles restent parmi nous en tant qu’êtres humains, ne deviennent pas des numéros ou des statistiques. Un ami iranien m’a demandé de participerJ’ai suivi ses instructions. Dans ce monde, nous avons tous une attention publique limitée et nous pouvons décider comment l’utiliser : vendre de la lingerie ou parler des abus qui se produisent chaque jour en Iran. Je ne le dis pas avec mépris, mais c’est comme ça : il faut choisir ».

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Cate Blanchett a choisi son camp et, avec sa compagnie Films cochonsqu’elle dirige avec son mari Andrew Upton et à Coco Fancini, a décidé de soutenir, taillant le rôle de producteur exécutif, Shaida, le film du réalisateur irano-australien ancienne élève d’Abbas Kiarostami, Noora Niasari.

Blanchett et Niasari ea Zar Amir Ebrahimi, vedette du film et lauréate du prix de la meilleure actrice à Cannes en 2022 avec Sainte Araignéesera sur scène sur la Piazza Grande pour la soirée de clôture du festival du film de Locarno le 12 août.

Le tsar Amir Ebrahimi et Cate Blanchett à Cannes, à la soirée des Golden Globes. (Photo de Victor Boyko/Variété via Getty Images)

Shaydalauréat du prix du public au Sundance Film Festival raconte le parcours vers la liberté et l’acquisition de droits d’une femme iranienne qui trouve refuge dans un refuge après avoir émigré en Australie. Shayda, Iranienne en Australie en 1995, a un mari violent. Le film nous la présente dans une scène où elle explique à sa fille de six ans ce qu’il faut faire si son père tente de la kidnapper.

Un film autobiographique

Le film, qui part de l’expérience personnelle de la mère de Niasari, aborde la question de codes moraux stricts de la culture iranienne même en dehors des frontières. Bien que loin de l’Iran, Shayda baigne dans cet univers : le petit cercle persan de Brisbane n’est pas de son côtétandis que sa mère au téléphone depuis Téhéran la supplie de donner une seconde chance à son mari.

Noora Niasari au festival du film de Sundance. (Photo de Robin Marchant/Getty Images)

Ebrahimi n’est pas un choix aléatoire pour le rôle de Shayda. L’actrice de Sainte Araignée en fait, elle a fui l’Iran en 2008après avoir été emprisonnée pour une vidéo qui la montrait en train d’avoir des relations sexuelles hors mariage.

Dans l’après-midi de Le 12 août, avant la projection du film, aura lieu à Cinéma GranRex une conversation publique, où la réalisatrice Noora Niasari et l’actrice Zar Amir Ebrahimi dialogueront avec le public autour du thème « Femmes iraniennes et cinéma iranien »animée par Cate Blanchett.

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