Parfois, il suffit d’un peu de patience.
À ce lien vous pouvez retrouver les critères d’éligibilité rapportés par le Conseil International en 2003. On se rend vite compte que non seulement le critère de la naissance du grand-père était déjà établi, mais qu’à cette époque il était précisé que la nationalité et le passeport ne comptaient pas. Voir le point 2 des lignes directrices expliquant le Règlement 8 : « La citoyenneté d’un pays et/ou la possession d’un passeport particulier ne sont pas en elles-mêmes décisives pour déterminer à quelle Fédération le joueur est éligible. Ceci est déterminé uniquement conformément aux critères d’éligibilité du Conseil international ».
Dessous à la place, un article du 14 mars 2000 d’Espn Scrum est rapporté, dans lequel on raconte comment la fédération australienne pousse au changement des règles d’éligibilité, en particulier celles qui permettent à un joueur de représenter le pays dans lequel le grand-père est né. Cela signifie que la règle était déjà établie à l’époque. Le changement demandé par les Australiens devait être restrictif, ils ne voulaient pas élargir les termes : ils proposaient que l’on ne puisse jouer que pour le pays dans lequel le père est né, pas le grand-père. La proposition a été rejetée, mais on peut dire avec certitude que jusqu’en 2003, la règle n’a pas changé.
Étant donné qu’on sait au moins depuis 2009 que le parent de Castrogiovanni né en Italie était son arrière-grand-père, et non son grand-père, et qu’alors personne n’a levé le petit doigt ; étant donné qu’aujourd’hui le doigt est levé parce qu’il y a ceux qui ont un intérêt direct non pas tant à discréditer l’Italie, mais à démontrer que World Rugby a ses failles dans la gestion du dossier ; étant donné que rien ne changera à ce que Martin Castrogiovanni a donné – beaucoup – au rugby mondial, même avant le rugby italien, ce serait bien si quelqu’un à ce stade clarifiait comment ce garçon arrivé d’Argentine en 2001, en 2002 pourrait jouer avec l’équipe nationale italienne.