Carlyle envisage de vendre le producteur d’électricité Cogentrix


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Carlyle envisage de vendre le producteur d’électricité Cogentrix Energy, l’un des plus grands développeurs de centrales électriques aux États-Unis, alors qu’une vague d’accords pour les services publics s’accélère en raison de la demande croissante d’énergie des réseaux numériques.

Carlyle a embauché des conseillers pour étudier une vente de Cogentrix qui pourrait valoriser la société basée en Caroline du Nord entre 3 et 4 milliards de dollars, générant ainsi une manne importante pour la branche infrastructure du groupe de capital privé, ont déclaré trois personnes informées du sujet. Carlyle vend également d’autres actifs énergétiques appartenant à son activité d’infrastructure dans le cadre de processus distincts, ont indiqué les sources.

La banque d’investissement Lazard et le cabinet d’avocats Latham & Watkins ont été embauchés pour les conseiller sur la vente, ont indiqué des sources informées du dossier.

Carlyle et Lazard ont refusé de commenter. Latham n’a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.

Cogentrix détient des participations majoritaires et minoritaires dans environ 73 projets et sites de gaz, de charbon, d’énergie éolienne et d’énergies renouvelables, selon le site Internet de la société. Carlyle a acquis le groupe auprès de Goldman Sachs en 2012 et le producteur d’électricité a pratiquement doublé ses actifs, en acquérant ou en achetant des participations dans des projets comprenant des sites de forage pétrolier au Texas, des centrales hydroélectriques dans le Massachusetts et des parcs éoliens dans le nord de l’État de New York.

Les banquiers d’investissement et les avocats affirment que les investisseurs cherchent de plus en plus à acheter et à investir dans des centrales électriques, qui produisent de l’électricité qui est ensuite revendue aux services publics. Cette vague de négociations a été en partie stimulée par la spéculation selon laquelle les centres de données et les infrastructures numériques utilisés pour alimenter l’intelligence artificielle déclencheraient une demande d’énergie sans précédent, mettant à rude épreuve l’approvisionnement énergétique.

Le mois dernier, Global Infrastructure Partners et le plus grand fonds de pension du Canada, CPP Investments, ont mis fin à une accalmie dans les négociations dans le domaine des services publics avec une privatisation de 6,2 milliards de dollars d’Allete, basée au Minnesota. GIP et RPC Investissements ont déclaré qu’ils prévoyaient de financer d’importants investissements dans une nouvelle production d’électricité durable.

Brookfield a confirmé à la fin du mois dernier qu’elle était en pourparlers pour acquérir le producteur français d’énergie renouvelable Neoen pour une valorisation de 6,1 milliards d’euros dans le cadre de ce qui devrait être l’une des plus importantes acquisitions européennes de cette année.

Le gestionnaire d’actifs canadien a surpris plus tôt cette année de nombreux investisseurs lorsque ses activités d’énergie renouvelable ont conclu un vaste partenariat avec Microsoft pour construire 10,5 gigawatts de capacité de production d’énergie renouvelable pour le géant de la technologie. L’accord représentera probablement plus de 10 milliards de dollars d’investissement total, signe des défis importants auxquels les grands groupes technologiques sont confrontés pour s’approvisionner en énergie, en particulier à partir de sources renouvelables.



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