Carburant cher, voici ce que risquent les pompistes s’ils n’affichent pas les prix. Enquêtes antitrust sur Eni, Esso, IP, Koweït et Tamoil


Obligation pour les stations-service, autrement passibles d’amendes, d’afficher le prix moyen mesuré par le ministère de l’Entreprise à côté du prix pratiqué. C’est la compression des gestionnaires de pompes à essence envisagée dans le décret en 5 articles pour contenir les prix des carburants. La mesure était voulue par le gouvernement après les mouvements haussiers enregistrés début janvier, coïncidant avec la hausse des accises sur l’essence et le diesel.

Antitrust : enquêtes sur Eni, Esso, IP, Kuwait et Tamoil

Pendant ce temps, l’Antitrust a lancé des enquêtes avec des inspections contre Eni, Esso, IP, Kuwait Petroleum Italia et Tamoil. C’est ce qu’a annoncé l’Autorité, expliquant avoir constaté des irrégularités dans l’application d’un prix à la pompe différent de celui annoncé, ainsi que dans l’absence de communication des prix des carburants au portail « Osservaprezzi carburanti ». Les contrôles ont révélé un « manque de diligence » des entreprises dans les contrôles des distributeurs. Eni, Esso, IP, Kuwait Petroleum Italia et Tamoil « n’ont pas adopté de mesures ou d’initiatives appropriées pour prévenir et combattre ce comportement illégal au détriment des consommateurs ».

Tarification régionale en ligne, un mois pour les panneaux publicitaires

Le prix moyen du carburant, sur une base régionale, sera publié sur le site Web du ministère de l’Entreprise et du Made in Italy. « La fréquence, les méthodes et le calendrier des communications », explique la disposition (décret-loi 5/2023, en vigueur depuis le 15 janvier), seront définis par décret du Mimit lui-même « à adopter dans les 15 jours à compter de la date d’entrée en vigueur du présent décret ». Les pompistes (« ceux qui vendent du carburant automobile au public, y compris ceux qui bordent le réseau autoroutier ») disposeront alors de 15 jours supplémentaires pour ajuster la signalisation à chaque point de vente.

Amendes jusqu’à 6 000 euros, après le troisième arrêt d’activité

Les responsables de centrales qui ne communiquent pas leurs prix et n’affichent pas les prix moyens calculés par le ministère dans leur point de vente sont passibles d’amendes allant de 500 à 6 000 euros. « Après la troisième violation – la disposition se lit toujours – la suspension de l’activité peut être ordonnée pour une période d’au moins sept jours et d’au plus 90 jours ». L’évaluation est confiée à la Guardia di Finanza et l’imposition des sanctions au préfet.

Vers un tableau technique pour éviter le lock-out les 25 et 26 janvier

Pour l’instant, les patrons maintiennent la décision de « geler » la grève, initialement proclamée pour les 25 et 26 janvier, dans l’attente du tableau technique avec l’exécutif du mardi 17 janvier, évoquant déjà des correctifs souhaitables dans les nécessaires décrets d’application et lors des législatives. procédure du décret-loi. Les peines sont considérées comme « lourdes ». Cependant, il n’est pas exclu qu’à la fin il y ait une confrontation, et que l’initiative de protestation puisse finalement être confirmée. Lundi 16 janvier, les associations d’opérateurs représentant les 22 500 usines de services (Faib-Confesercenti, Fegica et Figisc Confcommercio) se réuniront : elles pourraient voter le feu vert à la contestation proclamée la semaine dernière contre la « vague de boue », alors suspendue après la première rencontre avec l’exécutif au Palazzo Chigi.



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