Y aura-t-il un jour un jour après la guerre israélienne dans la bande de Gaza ? Où il n’y aura plus de combats et de bombardements, où les maisons seront à nouveau debout et où les enfants iront à l’école ? Donc la paix. Eh bien, un jour, un jour, c’est très dramatique, mais pour l’instant, dix mois après le début de la guerre, un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas n’aura même pas lieu, et s’il y en a, ce que je ne décide pas il est sorti, alors il devrait encore tenir le coup. C’est beaucoup plus difficile, voire impossible, et c’est alors que la reconstruction doit commencer. Il s’agit de la phase 3 du plan de paix actuel. La reconstruction nécessitera à nouveau des financiers prêts à investir des milliards d’euros, de dollars ou de riyals dans des maisons et des écoles qui seront probablement à nouveau détruites à un moment donné lorsque tout le cycle de violence recommencera ; quatre avaient déjà précédé cette guerre. Qui est prêt à payer des milliards pour cela ?

Mais imaginez qu’aujourd’hui ou demain il y ait un cessez-le-feu qui aboutisse d’une manière ou d’une autre à la phase 3 de la reconstruction. Reconstruction, sinon la bande de Gaza restera invivable. Philippe Lazzarini, chef de l’UNRWA (Aide aux Palestiniens) dit plus tôt ce mois-ci que les deux tiers de toutes les maisons et autres bâtiments ont été détruits ou endommagés. J’ai failli le voir en direct sur Internet une université explose – les douze universités ont été détruites ainsi que 80 pour cent des écoles – et la semaine dernière, des images d’un drone israélien ont transformé l’ancienne Grande Mosquée de Khan Younis en décombres. Selon des sources gazaouies, 620 mosquées et trois églises ont été détruites, ainsi que des systèmes d’approvisionnement en eau et des hôpitaux. Et les bombardements continuent. Le Hamas peut être n’importe où, n’est-ce pas ? Pour les 2,2 millions de Gazaouis, presque tous déplacés, l’armée israélienne n’a désormais laissé que 11 pour cent de la bande de Gaza comme zone de sécurité.

Retour à la reconstruction. Cela coûtera au moins 80 milliards de dollars si rien d’autre n’est détruit. Mais il faut d’abord déblayer les décombres, selon l’ONU plus de 42 millions de tonnes, mélangés à des explosifs non explosés et des restes humains, ce qui prendra également des années. Vous pouvez bien sûr nettoyer et construire en même temps. Mais je cite un expert en reconstruction Marc Jarzombek dans Bloomberg: « Les coûts sont un obstacle à la reconstruction. […] Quoi qu’ils fassent, Gaza sera aux prises avec cela pendant des générations. »

Depuis des générations. Pour l’instant, il n’existe même pas de plan pour l’après ce cessez-le-feu, qui n’a pas encore été réalisé. Pas mal d’idées. Le Émirats souhaiteraient participer à une force internationale de maintien de la paix si une Autorité palestinienne réformée les invite à le faire et dans la perspective d’un État palestinien. L’Autorité palestinienne ambitionne d’être réformée d’ici 2026 et rêve d’une bande de Gaza dotée de nouveaux complexes résidentiels fonctionnant à l’énergie solaire, d’une grande usine de dessalement et d’un port fonctionnel.

Israël, l’extrême droite, préférerait que tous les Palestiniens soient expulsés et réoccupés ; Le Premier ministre Netanyahu propose une « victoire absolue » illusoire sur le Hamas, une présence militaire israélienne pour la sécurité d’Israël pour une durée indéterminée, aucun rôle pour l’Autorité palestinienne, encore moins un État palestinien, et une déradicalisation de la population. Déradicalisation ! Comment abordez-vous cela après avoir radicalisé tout le monde avec vos attaques ? Le Hamas veut survivre.

Et l’Amérique n’est pas là pour taper du poing sur la table, c’est devenu clair – l’idée même de Biden et du poing ! « Nos souffrances prendront-elles un jour fin ? », a déclaré le coordinateur de la reconstruction de l’ONU. Sigrid Kaag » demandent les habitants de Gaza. Peut-être un jour. Mais je ne vois pas encore la fin de la guerre, et quand elle se terminera, je vois les troupes sur le chemin de la reconstruction. Je vois des centaines de milliers de personnes camper éternellement dans le désordre.

Carolien Roelants est une experte du Moyen-Orient.






ttn-fr-33