Camions et tracteurs de plus en plus impliqués dans les collisions aux passages à niveau, ProRail lance une campagne


Selon ProRail, les camions, camionnettes et tracteurs sont de plus en plus impliqués dans des accidents aux passages à niveau, ce qui entraîne des dégâts disproportionnés. Le directeur ferroviaire lancera mardi une campagne pour encourager les conducteurs à adopter un comportement de conduite plus sûr et les sensibiliser davantage aux dangers.


David Briem


Alors que le nombre de collisions aux passages à niveau diminue depuis des années, le nombre de collisions avec des transports commerciaux ne diminue pas. Un quart de toutes les collisions aux passages à niveau survenues au cours des cinq dernières années impliquaient des camions, des camionnettes, des tracteurs et des taxis. L’année dernière, il y a même eu un pic de 42 pour cent.

Les conséquences de chaque collision sont majeures. Au total, 75 collisions ont coûté la vie à six personnes au cours des dix dernières années. 50 victimes ont été grièvement et légèrement blessées. Ces collisions ne sont que la pointe de l’iceberg. Souvent, tout se passe bien, comme la semaine dernière, le 5 octobre. un camion s’est immobilisé à un passage à niveau à Nuenen. Le conducteur a placé la barrière sur la cabine et a vu un interurbain en provenance d’Eindhoven passer quelques centimètres devant lui. L’année dernière, il y a eu 224 quasi-collisions aux passages à niveau. Et ce ne sont que les notifications.

Alerter le comportement du trafic

Le plafond est donc plein pour le gestionnaire ferroviaire. Les collisions mettent la vie en danger, déclare le PDG John Voppen. Tant pour le conducteur lui-même que pour le mécanicien, le personnel du train, les passagers et le reste du trafic routier. « Vous vous attendez à un comportement routier alerte, en particulier de la part des conducteurs professionnels qui travaillent avec des équipements lourds », explique Voppen. « C’est pourquoi nous tirons la sonnette d’alarme et souhaitons sensibiliser davantage ces conducteurs aux risques. »

Les dégâts matériels de chaque collision sont également importants, souligne ProRail. Tant sur les voies, les installations de passages à niveau que sur les trains. La circulation des trains est souvent interrompue pendant des jours. En moyenne, 50 000 minutes, soit plus de 833 heures de retard de train, sont causées chaque année par des accidents ferroviaires. Cela correspond à l’annulation de 1600 trains. Il y a ensuite des dommages émotionnels chez les personnes impliquées dans une collision.

Dans le cadre d’une nouvelle campagne de sensibilisation, les conducteurs voient donc dans diverses vidéos comment un tracteur, un camion ou une surbaissée tente de franchir un passage à niveau. « Vous conduisez un véhicule lourd ? Assurez-vous d’être hors de la piste dans les 12 secondes », conseillent entre autres les téléspectateurs.

La campagne s’inscrit dans l’objectif de ProRail de réduire le nombre de morts et de blessés aux passages à niveau. Les cinq dernières années de nombreux NABO (passages à niveau non activement surveillés) dangereux ont été supprimés. Sur les 180 passages à niveau non surveillés en 2018, 112 avaient déjà disparu. Le ministère de l’Infrastructure et de la Gestion de l’eau (I&W) y avait alloué 180 millions d’euros il y a quelques années. Lorsque le retrait s’avère impossible, ProRail rend les passages à niveau plus sûrs en consultation avec les autorités locales. Par exemple en améliorant la visibilité des usagers de la route.

Le 26 février 2020, un camion est entré en collision avec un train près de Berkel-Enschot sur la ligne Den Bosch-Tilburg. Le conducteur a probablement eu des problèmes de moteur et s’en est sorti indemne. Personne n’a été blessé. © ProRail

Moins de morts aux passages à niveau

Cette approche s’est avérée efficace, comme le montrent les chiffres : le nombre de décès aux passages à niveau montre une tendance à la baisse depuis un certain temps. Alors qu’au début de ce siècle, il y avait souvent 30 à parfois plus de 40 décès par an dus à des collisions aux passages à niveau, au cours des sept dernières années, le nombre de décès a dépassé la dizaine, seulement en 2018.

Dans le même temps, le nombre de collisions impliquant des conducteurs professionnels ne diminue pas, ce qui entraîne une augmentation de leur part en pourcentage. Alors que les conducteurs professionnels n’étaient impliqués que dans cinq collisions sur 38 en 2013, l’année dernière, cela concernait 11 collisions sur 26. C’était une valeur aberrante.


Tout le monde est tellement impatient et pressé ces jours-ci

Emiel Jansen, responsable de la réponse aux incidents chez ProRail

Emiel Jansen est intervenant en cas d’incident chez ProRail. Lui et son équipe constatent régulièrement les conséquences d’un comportement dangereux au volant. Par exemple, son équipe était sur place après la collision entre un train et un camion à Udenhout, sur la route Den Bosch – Tilburg, fin février 2020. Le conducteur du train et celui du camion s’en sont sortis indemnes, mais il n’y avait pas de circulation ferroviaire. pour une journée. « Les camions sont souvent si longs que les conducteurs évaluent mal la situation à un passage à niveau, surtout s’ils viennent de l’étranger. Ensuite, ils quittent le passage à niveau trop tard.

Facteur de risque

Les choses tournent régulièrement mal avec les taxis et les camionnettes de livraison car ils veulent s’arrêter dans un embouteillage. Ils bloquent alors le passage à niveau et ne peuvent pas sortir. « Quand les feux rouges commencent à clignoter, ils paniquent. » Les tracteurs qui collectent des objets sur le terrain présentent également un facteur de risque, explique Jansen, basé à Eindhoven et chef d’équipe. « Ils endommagent régulièrement les barrières. »

Comme Jansen est également un enquêteur spécial, il enquête souvent sur les causes de collisions ou de situations dangereuses, par exemple en lisant des images vidéo. «Souvent, ce ne sont pas les passages à niveau qui sont si dangereux, mais les gens eux-mêmes», conclut-il. « Tout le monde est tellement impatient et pressé ces jours-ci. Soyez simplement patient et attendez que les feux rouges s’éteignent.

Dans son travail, il essaie toujours d’engager une conversation avec les conducteurs. « Je pense que c’est plus important que d’imposer une amende, quoi que nous fassions. »

La frustration des passagers des trains est grande en raison des retards et des trains surpeuplés. Comment la NS peut-elle résoudre ce problème ? :


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