Dans

« Ça a commencé avec mes grands-parents. Mon grand-père vendait du charbon et des pommes de terre à la maison. Ma grand-mère avait un potager et si elle avait des restes de légumes, ils les vendaient aussi. Il est devenu une épicerie. Plus tard, mon père a eu un petit supermarché et je voulais aussi créer ma propre entreprise. A vingt-cinq ans, j’ai ouvert une primeur, d’abord à Breda, ensuite à Etten-Leur et maintenant depuis vingt ans à Bavel. La boutique avec laquelle j’ai commencé était très basique : endive, chou-fleur et laitue. Aujourd’hui, je vends aussi des salades, des crudités, des plats cuisinés, mais aussi du chou rouge à la pomme, que je fais bouillir moi-même avec du laurier et des clous de girofle. Je fais ce métier depuis trente-deux ans, mais je ne deviendrai pas riche. Il y a des incertitudes : récemment mon bus est tombé en panne, ce qui m’a coûté sept cents euros. Pour moi, c’est faisable parce que je suis tellement court et que j’y consacre beaucoup de temps. Ma femme Désirée a un revenu fixe, elle est infirmière ambulancière. C’est un choix conscient de ne pas travailler ensemble – nous aimons avoir nos propres affaires. Elle aime aider les patients et je suis marchand de légumes. Pour moi, le magasin est plus que remplir le sac avec des trucs. Je veux aussi faire attention au client. Je suis au cœur de la communauté et cela crée de la confiance. Pour certains clients, qui ont des difficultés à marcher, j’apporte les courses à la maison, ils transfèrent l’argent sur mon compte.

Dehors

« L’avance sur mes dépenses énergétiques a également augmenté, passant de sept cents à quatorze cents euros. En conséquence, je vis plus consciemment – ​​je n’allume les lumières et les machines que lorsque j’en ai besoin. Heureusement, le magasin n’a plus de raccordement au gaz. Le chauffage au sol est fermé et je cuisine avec un four à vapeur. Ma journée de travail se termine vraiment lorsque je ferme le magasin. Après cela, je ne pense plus au travail. Je peux très bien séparer cela, presque au point d’être naïf. Je tiens ça de ma mère. Il a dit : « Carl, s’il y a de la neige, laisse tomber tout et commence à lancer des boules de neige, il se peut qu’il n’y en ait plus demain. » Lundi j’ai la répétition de la chorale pop, je suis au conseil d’administration de l’association des entrepreneurs et je participe toujours au carnaval. Et je fais beaucoup de VTT. J’ai de nombreux projets : penser aux activités du village ou organiser un concert. Avec l’association des jeunes, je construis la crèche sur la place et je suis Sinterklaas dans le village. C’est pourquoi je dépense beaucoup en restauration : une soirée avec l’organisation du carnaval, une soirée le week-end ou une bière en terrasse après le VTT. C’est facilement vingt à quarante euros à chaque fois. Mais je pense que c’est important. Même si je suis économe la semaine : on cuisine beaucoup avec les légumes du magasin. Je travaille dur, mais je fais aussi beaucoup de choses amusantes. Et quand j’ouvre la porte du magasin à six heures du matin, je suis redevenu le marchand de légumes Carl.



ttn-fr-33