Buschmann justifie son non à la directive sur la chaîne d’approvisionnement


Le ministre fédéral de la Justice Marco Buschmann (FDP) a justifié son opposition au projet de directive européenne sur les chaînes d’approvisionnement par ce qu’il considère comme la menace de charges déraisonnables pour l’économie allemande. « La protection des droits de l’homme fait partie de l’image de l’UE », a déclaré jeudi Buschmann à l’agence de presse allemande. Il soutient donc pleinement l’objectif de la directive visant à assurer une meilleure protection des droits de l’homme et de l’environnement dans les chaînes d’approvisionnement des entreprises européennes. Cet objectif ne doit cependant pas conduire à un « auto-étranglement de notre site d’activité », a-t-il souligné.

Buschmann a déclaré : « Nous avons besoin de solutions qui ne submergent pas en particulier les petites et moyennes entreprises, qui ne paralysent pas l’Allemagne et l’Europe dans la concurrence internationale avec encore plus de bureaucratie. » Il était important pour lui de négocier jusqu’au bout pour ensuite parvenir à une évaluation globale, vérifier si le résultat est acceptable. Finalement, il est parvenu à la conclusion suivante : « Nos inquiétudes ne sont pas apaisées, les risques pour l’économie européenne et allemande les dépassent. » Le ministère fédéral de la Justice n’a donc pas pu soutenir le résultat du trilogue. « Au Conseil de l’Union européenne, cela conduit l’Allemagne à s’abstenir, ce qui revient finalement à un ‘non' », a déclaré l’homme politique du FDP.

Un vote final entre les États de l’UE est toujours en attente au Conseil de l’UE. « The Pioneer » a d’abord fait état de l’attitude négative de Buschmann et de son collègue du parti, le ministre fédéral des Finances Christian Lindner.

La loi européenne sur la chaîne d’approvisionnement vise à tenir les grandes entreprises responsables si elles profitent du travail des enfants ou du travail forcé en dehors de l’UE. Les grandes entreprises doivent également créer un plan pour garantir que leur modèle économique et leur stratégie sont cohérents avec la réalisation des objectifs climatiques de Paris visant à limiter le réchauffement climatique. (dpa)



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