Bruyant, morveux, glamour – Arctic Monkeys à Berlin

Par Andra Fischer

Les Arctic Monkeys de Sheffield jouent à la Mercedes-Benz Arena. Glamour et pub punk devant une maison sold out. Le public berlinois est enthousiaste.

La Mercedes-Benz Arena (17 000 places) affiche complet mardi soir. Tout le monde ne peut pas faire ça de nos jours.

Il est 21h20 lorsque les Arctic Monkeys entrent en scène. « Sculptures of Anything Goes » du dernier album « The Car » (2022), ça boome dans le meilleur sens du terme, la basse se pose directement sur la poitrine.

Le leader Alex Turner (37 ans) – costume noir, chemise blanche étincelante, col sur le revers et cheveux séchés à la perfection – a tout de suite séduit le public. Immédiatement après, le groupe le catapulte en 2007 et au bon vieux temps du pub punk : « Brianstorm » du deuxième album. Arrogant, sale, l’un des numéros phares des années 2000, lorsque les Monkeys de Sheffield ont vraiment décollé et qu’Alex Turner n’était qu’un jeune aux cheveux courts et dégingandé.

Le public berlinois se déchaîne, chante, danse et crie. Turner ne fait que quelques annonces, mais celles que vous aimez : « Berlin, c’est merveilleux de vous revoir. »

Les riffs lourds de la chanson d’amour « RU Mine? » inspirent autant que le classique des Monkeys « I Bet You Look Good on the Dancefloor ».

Vers la fin, la salle et la scène sont autorisées à scintiller sous une énorme boule disco qui plane au-dessus du groupe. En dessous, les Sheffielders interprètent « Star Treatment », une chanson sur les temps anciens et plus sauvages.

Le rappel est à nouveau vraiment rock : « I Wanna Be Yours », « Body Paint » et « Do I Wanna Know ? » de l’album soul-rock AM de 2013. Glamour de style Bond sur un riff de guitare poussiéreux. Super, comme toute la soirée.



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