S’il appartient à Bruxelles, les géants de la technologie et les sociétés Internet auront des règles plus strictes pour leur choix. Par exemple, il doit être obligatoire de détecter et de supprimer les contenus illégaux. Plus de soixante pour cent de la pédopornographie en ligne est hébergée sur des serveurs européens. De nombreux États membres n’ont pas réussi à éradiquer cette forme horrible de cybercriminalité pendant des années.
La Haye jouera un rôle de premier plan dans l’approche proposée. La commissaire européenne Ylva Johansson (Affaires intérieures) souhaite ouvrir une agence dans la ville internationale de la paix et de la justice qui se concentrera pleinement sur la prévention et la lutte contre les abus sexuels sur les enfants.
Pour réduire les coûts et mettre à profit des années de connaissances dans le domaine de la maltraitance des enfants en ligne, le nouveau centre de l’UE collaborera avec l’organisation policière européenne Europol, qui est déjà basée à La Haye.
Centre de l’UE
« Le Centre de l’UE recevra, examinera et partagera les rapports avec les régulateurs de tous les États membres », explique Johansson. « Le centre offrira également une aide aux victimes et veillera à ce que les images illégales disparaissent d’Internet. » Avec cette approche, l’Europe doit être un leader mondial dans la lutte contre la maltraitance des enfants, déclare le Suédois.
Les États membres et le Parlement européen doivent encore examiner les propositions de Bruxelles. Les organisations de défense des droits civiques craignent l’utilisation de technologies qui nuisent à la liberté et à la vie privée sur Internet. La messagerie Whatsapp est également très concernée. « La proposition oblige les entreprises à scanner les messages de tout le monde et cela met gravement en danger la vie privée et la sécurité des citoyens de l’UE », a déclaré le PDG Will Cathcart.