Bruxelles veut un dossier patient européen après le « succès » du code QR

Avec ‘The European Health Data Space’, Bruxelles veut permettre aux médecins d’accéder facilement aux dossiers médicaux. Cela serait utile si des citoyens se retrouvaient soudainement à l’hôpital ou oubliaient d’emporter des médicaments avec eux pendant leurs vacances dans un autre État membre. Les Européens devraient également avoir un accès facile à leurs données médicales.

Bruxelles souhaite exploiter davantage les données de santé dans une deuxième base de données pour les chercheurs, les institutions gouvernementales et l’industrie. La commissaire européenne Stella Kyriakides (Santé publique) parle d’un « pas en avant historique » et assure que ces parties n’obtiennent l’accès qu’avec un permis spécial. De plus, les données ne doivent être utilisées qu’à des fins particulières, telles que le développement de nouveaux vaccins ou pour prendre de meilleures décisions de santé publique. Il n’est absolument pas prévu que les assureurs-maladie l’utilisent pour ajuster leurs primes.

Retard

Aux Pays-Bas, le projet d’un dossier patient électronique national a donné lieu à des années de farce politique. Une première tentative a échoué en 2011. Un projet de loi est en train d’être déposé qui devrait rendre possible l’échange de données, mais avec le consentement explicite du patient. La Chambre aurait déjà dû débattre de ce projet de loi, mais le ministre Ernst Kuipers (VWS) a récemment demandé un report. Il a voulu attendre la proposition européenne, car elle aura probablement un impact sur notre propre législation. Le cabinet prendra prochainement position sur le dossier patient européen, rapporte un porte-parole de VWS.

Il est frappant que Bruxelles utilise le succès autoproclamé du digital corona pass comme argument pour poursuivre la numérisation européenne des soins de santé. Le code QR a fait l’objet d’un débat houleux sur la confidentialité dans de nombreux pays.

Le Parlement européen et les États membres doivent encore examiner le plan. Les deux bases de données, où toutes les informations des 27 États membres doivent être liées, devraient être opérationnelles d’ici 2025. Reste à savoir si cela fonctionnera. On s’attend à ce qu’un débat considérable éclate sur la vie privée et la cybersécurité.



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