Bruxelles ouverte aux fusions dans les télécoms pour soutenir les investissements


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Bruxelles a indiqué qu’elle était ouverte aux fusions européennes dans le domaine des télécommunications pour aider à financer le déploiement de la 5G et à mettre à jour les réseaux vieillissants, dans ce qui pourrait être considéré comme un assouplissement de l’approche après que les régulateurs ont annulé plusieurs accords potentiels ces dernières années.

Les plus grands groupes de télécommunications européens ont demandé à la Commission européenne de les aider à investir des milliards dans le déploiement des réseaux 5G et à fibre optique, notamment par le biais d’une consolidation sur le marché, et ont exigé que les groupes Big Tech paient une contribution « équitable » pour l’utilisation de leurs réseaux.

Selon un projet de livre blanc consulté par le Financial Times, la commission a estimé que « la fragmentation [of the sector] pourrait avoir un impact sur la capacité des opérateurs à atteindre l’échelle nécessaire pour investir dans les réseaux du futur, notamment dans la perspective des services transfrontaliers ».

Le régulateur a déclaré qu’il reconnaissait que même si un marché des télécommunications compétitif était un avantage pour les consommateurs, « la compétitivité industrielle et la sécurité économique » devaient être prises en compte lors de l’examen de la consolidation du secteur.

Le rapport très attendu sur les infrastructures numériques, qui exposera la réflexion de Bruxelles sur la manière de construire des réseaux numériques résilients, devrait être publié la semaine prochaine et est en cours d’examen par l’exécutif européen.

Même si ses recommandations ne seront pas juridiquement contraignantes, les opérateurs de télécommunications ont déclaré que les commentaires de Bruxelles indiquaient qu’ils étaient prêts à envisager davantage de fusions dans le secteur pour combler un déficit de financement. Cela intervient après que la commission a déclaré l’année dernière que les groupes de télécommunications lui avaient dit qu’ils devraient consacrer jusqu’à 50 pour cent de leurs revenus annuels au cours des cinq prochaines années à investir dans des domaines tels que les infrastructures.

« La création d’un véritable marché unique des services de télécommunications nécessite une réflexion visant à encourager la consolidation transfrontalière », a déclaré au FT Thierry Breton, le commissaire européen chargé du marché unique.

« L’échelle est essentielle pour réaliser les investissements massifs nécessaires à la construction de l’infrastructure numérique de pointe dont l’Europe a besoin pour sa compétitivité. Il existe encore trop d’obstacles réglementaires à un véritable marché unique des télécommunications », a-t-il ajouté.

Des personnes connaissant la pensée de l’UE ont déclaré que le document relancerait le débat sur la consolidation des télécommunications après des années d’inquiétude concernant les fusions conduisant à une hausse des prix pour les consommateurs. Bruxelles a déjà bloqué de grosses transactions, notamment la tentative de CK Hutchison d’acheter O2 pour 10,5 milliards de livres sterling en 2016.

La commission s’apprête à annoncer sa décision sur la question de savoir si le projet 18,6 milliards d’euros La coentreprise Orange et MasMovil en Espagne pourrait démarrer dès la semaine prochaine. L’affaire a été suivie de près par l’industrie comme test pour une consolidation plus poussée du bloc.

Les plus grands groupes de télécommunications européens ont également appelé l’UE à obliger les Big Tech à payer une contribution « équitable » pour l’utilisation de leurs réseaux. Les dirigeants de 20 sociétés, dont BT et Deutsche Telekom, ont signé l’année dernière une lettre à envoyer à la commission et aux membres du Parlement européen au sujet de cette initiative.

Dans le projet de document, Bruxelles a déclaré qu’elle pourrait devoir agir pour garantir que tous les acteurs, y compris les grandes entreprises technologiques, paient pour l’utilisation de l’infrastructure qu’ils utilisent, « afin de garantir des règles du jeu équitables en matière de réglementation et des droits et obligations équivalents pour tous les acteurs ». .

La connectivité et les câbles sous-marins posent également un « défi à la résilience de l’UE », a déclaré la commission dans le projet de document.

Il a ajouté que des incidents tels que ceux survenus dans la mer Baltique – semblant faire référence à une fuite dans un gazoduc et à une rupture d’un câble de données entre la Finlande et l’Estonie en 2022 – démontraient la vulnérabilité du bloc.

À partir d’octobre, une nouvelle directive obligera les États membres à adopter des politiques liées à la cybersécurité des infrastructures telles que les câbles sous-marins et à assurer la protection des « intérêts vitaux de sécurité » contre le sabotage et l’espionnage, selon le projet.

La directive « NIS 2 » devrait également s’appliquer à d’autres entités susceptibles d’exploiter également des câbles sous-marins, comme les fournisseurs de services de cloud ou de centres de données.

Le document ajoute que les études menées par la Commission ont révélé que l’UE manquait d’une cartographie précise des infrastructures existantes, d’une gouvernance commune des technologies de câbles et des services de pose de câbles, ainsi que d’une garantie de réparation et d’entretien « rapides et sécurisés » des câbles.

La commission pourrait également « envisager un instrument de fonds propres destiné à soutenir » les projets de câbles d’intérêt européen.



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