La Commission européenne décidera probablement dans les prochains jours si Microsoft appel du devoirdéveloppeur Activison Blizzard peut acquérir. Mais même avec l’approbation européenne, la plus grande acquisition jamais réalisée dans l’industrie des jeux est en cause.
Microsoft a annoncé au début de l’année dernière qu’il souhaitait racheter Activision Blizzard. Ce développeur est connu, entre autres, pour les jeux appel du devoir et World of Warcraft. Il ne reste pas moins de 69 milliards de dollars (63,44 milliards d’euros) au géant du logiciel pour le studio de jeux.
Si l’acquisition se concrétise, ce serait la plus importante acquisition de Microsoft à ce jour. Cela signifie également la plus grande acquisition jamais réalisée dans l’industrie du jeu.
Les superviseurs de divers pays se demandent si cette acquisition doit être approuvée. Microsoft est l’une des plus grandes entreprises technologiques au monde et l’un des trois principaux fabricants d’ordinateurs de jeu. Activision Blizzard est l’un des plus grands studios de jeux vidéo.
On craint que le géant du logiciel ne devienne trop puissant sur le marché des jeux et des consoles après le rachat. Ce pouvoir pourrait être abusé par l’entreprise. Le fabricant de PlayStation Sony, par exemple, craint que Microsoft ne publie les jeux populaires d’Activision Blizzard que pour sa propre console de jeu Xbox.
Les Britanniques n’aiment pas la prise de contrôle
Indépendamment du jugement de Bruxelles, le rachat vacille déjà : le régulateur britannique CMA a rejeté fin avril le rachat d’Activision par Microsoft. Le chien de garde pense que Microsoft gagnera trop de pouvoir sur le marché des jeux en ligne après l’acquisition.
Tout espoir n’est pas encore perdu, car Microsoft a fait appel de cette décision. Mais si la reprise est également rejetée en appel, la reprise ne peut pas avoir lieu de toute façon. Microsoft exige l’approbation des régulateurs de tous les pays où l’entreprise opère.
L’Europe a également envoyé des objections à Microsoft
La Commission européenne doit décider avant le lundi 22 mai si le rachat peut avoir lieu. Il n’est pas encore clair si cette approbation sera prochaine.
Le 1er février, la Commission a déjà publié une soi-disant communication des griefs. Ce n’est pas encore une désapprobation, mais c’est un signal que le chien de garde a de sérieux doutes quant à l’approbation de la reprise.
Microsoft a eu l’occasion ces derniers mois de répondre aux préoccupations de la Commission. Par exemple, le géant du logiciel a promis de publier des jeux populaires pour d’autres ordinateurs de jeu pendant au moins dix ans.
Les Américains ont les mêmes préoccupations que l’Europe
Le régulateur américain FTC est également critique. En février, le chien de garde a lancé une enquête sur les offres de jeux d’Activision Blizzard en combinaison avec les ordinateurs de jeux Xbox de Microsoft.
Il est à l’étude si l’acquisition pourrait nuire aux concurrents, par exemple en limitant leur accès aux plus grands jeux de l’entreprise.
Avant que la CMA britannique ne bloque la prise de contrôle, l’Union européenne semblait toujours sur la bonne voie pour approuver l’accord. Microsoft craint que le « non » britannique n’influence également le jugement de la Commission européenne.
Si l’Europe désapprouve la prise de contrôle, cela peut également affecter le jugement américain. La FTC enquête sur des préoccupations similaires à celles de la Commission européenne. Les prochains jours seront donc décisifs si la plus grande prise de contrôle dans l’industrie du jeu se réalise ou échoue.