Bruno : "Modène se bat et sait souffrir. C’est pourquoi son peuple l’aime"

Le meneur de jeu brésilien est l’un des protagonistes du grand moment de l’équipe d’Andrea Giani, deuxième

Gianluca Pasini

Modène, à 4 journées de la fin de la saison régulière, a tout à jouer pour un placement royal, deuxième ou troisième. Ce n’était pas prévu. Et encore moins pouvait-on l’imaginer après que l’équipe de Giani ait merdé en début de saison. Et plutôt…

Bruno, Modène va très bien, qu’en penses-tu ?

« Comme je l’ai dit au début de l’année, je pense que la meilleure chose à faire était de ne pas trop penser à l’avenir et de ne pas créer de grandes attentes. Essayer de s’améliorer chaque jour, avec les jeunes que nous avons dans l’équipe. Et aujourd’hui , je pense, voir aussi la force de notre équipe ».

Par rapport au passé, il semble y avoir une différence d’attitude. Il est vrai?

« C’est un peu comme jouer chaque match comme si vous étiez en finale. Les autres années, la mentalité n’était peut-être pas toujours la bonne. Cette année, les choses sont un peu différentes et vous pouvez toujours voir l’équipe. Comme en quart de finale de la Coupe d’Italie, à domicile contre Trente ou contre Pérouse. L’équipe est là. »

Difficile de composer avec autant d’affrontements directs, mais Modène a la possibilité de terminer deuxième de la saison régulière…

« Ce serait merveilleux de le faire. Mais la troisième place serait aussi un excellent résultat. Peu de gens l’imaginaient au début de la saison. Au cours des 4 derniers jours, nous visons le maximum. Plus nous parvenons à jouer à PalaPanini en les séries éliminatoires, mieux c’est pour nous. Notre équipe réussit à faire payer beaucoup en jouant à domicile ».

Un groupe hétéroclite, « vieux » champions, jeunes émergents. Comment le mélange gagnant a-t-il été créé dans l’équipe ?

« C’est très agréable de faire partie de cette équipe. Les jeunes ont cette énergie de vouloir grandir. Et nous, plus experts, essayons de les soutenir au quotidien. Nous avons aussi une bonne chimie à l’extérieur. Ensuite, vous pouvez voir même de l’extérieur que nous sommes très unis. Et ce n’est pas acquis. Nous devons le garder proche car dans un groupe, c’est une valeur très importante ».

Il a une longue histoire de saisons à Modène. C’est toujours aussi beau et aussi compliqué de jouer ici ?

« Au bout d’un moment, aussi grâce à l’expérience, j’essaie de plus en plus de prendre le côté positif. Alors gardez les compliments qu’ils vous font dans la rue. Les gens qui vous suivent toujours et vous encouragent même si parfois quelque chose ne va pas » .

Il semble y avoir moins de critiques que par le passé.

« Je pense que les gens comprennent à quel point nous donnons. Quel est le sentiment et ils nous soutiennent. Même dans les défaites, ils nous ont toujours applaudis. Je pense qu’ils apprécient que nous soyons une équipe qui se bat toujours. »

Pérouse mise à part, il y a beaucoup d’équilibre entre les autres, pourquoi ?

« Je pense que c’est juste la difficulté de la Superlega. C’est vraiment sympa. Chaque week-end, soit tu te concentres et tu es prêt à tout donner, sinon tu le risques. Pérouse peut compter sur un très grand groupe de champions qui réussissent à garder un haut niveau à chaque fois ».

Pérouse finira-t-elle par gagner ?

« Ce sont les grands favoris. Trento peut aussi grandir et Piacenza finira bien. Modène ? Je ne veux toujours pas faire de pronostics sur nous (il rit en faisant référence à la superstition proverbiale, ndlr). Ces dernières années, nous avons fait beaucoup les proclamations et les choses ont mal tourné Alors profitons du moment et essayons d’aller le plus loin possible. »

« Non. En ce moment, j’essaie de profiter pleinement de cette expérience. Je sais que ce sont les dernières saisons, mais pour moi, c’est comme si c’était la première. »

Avez-vous déjà pensé à l’avenir après avoir joué au volley-ball. va-t-il coacher ?

« Je n’y ai pas encore vraiment réfléchi. Je sais que je resterai dans le monde du volley, car c’est ma vie et ma passion. Considérant le fait que la carrière d’entraîneur est encore plus compliquée que celle d’un joueur. »

Il est possible que ce soit la dernière saison qu’elle et Ngapeth jouent ensemble. Quel lien y a-t-il avec Earvin ?

« Deux frères. Dès le premier jour où nous nous sommes rencontrés il y a presque 10 ans. Le sentiment qui existe sur et en dehors du terrain était là immédiatement. On se retrouve les yeux fermés. C’est très agréable d’avoir quelqu’un avec qui vous avez ce lien que je n’aime pas ». Je ne sais pas combien de temps ça va durer, mais essayons d’en profiter longtemps. Pour nous et pour les fans.

L’autre soir avec Sienne, il lui a même levé la balle.

« On le fait souvent. Je m’attends toujours à ce qu’il me rende le ballon pour me faire écraser… ». Et Modène s’amuse.



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