Brouns veut s’attaquer plus sérieusement aux abus de la migration économique

Le ministre flamand du Travail Jo Brouns (CD&V) souhaite renforcer la lutte contre les abus liés à la migration économique et au détachement. Selon le ministre, le dossier de traite des êtres humains entourant l’entreprise chimique Borealis montre qu’il existe un danger potentiel d’exploitation et d’abus dans tous les secteurs. Cependant, l’Inspection sociale flamande (VSI) ne dispose pas toujours des bons instruments pour agir efficacement.

En premier lieu, Brouns plaide pour une plus grande responsabilité envers les clients et les entrepreneurs. Cela devrait empêcher les entreprises qui travaillent par l’intermédiaire de sous-traitants d’échapper à leur responsabilité. Aujourd’hui, ils peuvent déclarer contractuellement qu’ils ne sont pas responsables des manquements commis par un sous-traitant. Cela implique qu’ils ne peuvent pas être poursuivis, même si l’entrepreneur principal s’avérait être au courant. Le ministre Brouns veut supprimer cette possibilité d’exclure contractuellement la responsabilité.

Les amendes devraient également être augmentées. Aujourd’hui, une entreprise peut être condamnée à une amende de 1 800 à 18 000 euros par sans-papiers employé. La Flandre souhaite que ces amendes soient conformes à la législation fédérale. Dans le Code pénal social, par exemple, les amendes administratives sont comprises entre 300 et 3 000 euros, un montant qu’il faut multiplier par un facteur de 8, les soi-disant majorations.

De plus, une attention particulière est portée au traitement des dossiers des grands demandeurs de permis de travail. Une cellule est en cours de constitution au sein du service migration économique de la Direction du travail et de l’économie sociale pour traiter ces gros dossiers. Du personnel supplémentaire (3 employés à temps plein) sera recruté à cet effet. Et au sein de l’Inspection sociale flamande, il y aura également une nouvelle cellule – et du personnel supplémentaire – qui devrait augmenter considérablement le nombre de contrôles.

“Nous avons une vue d’ensemble de chaque travailleur étranger qui est employé avec un permis de travail. Cependant, ils n’osent souvent pas tirer la sonnette d’alarme en cas d’exploitation, en raison des rapports de force avec leur employeur. Avec une approche proactive, nous pouvons prendre des mesures importantes à cet égard », a déclaré le ministre Brons.

Il espère également que les secteurs réagiront avec vigilance aux situations de concurrence déloyale. Cela peut se faire, par exemple, par des campagnes de sensibilisation et par une coopération avec les services d’inspection. En cas d’infractions graves de la part d’un employeur, les victimes seront adressées au VDAB. Ils peuvent les guider vers de nouveaux travaux.



ttn-fr-3