Brigitte Bardot, la lettre à la mémoire de Jane Birkin : "Tu resteras éternel dans nos cœurs"

Icône de la mode et de la culture populaire, Brigitte Bardot a toujours été un peu anti-Jane Birkin. Les deux ont partagé le plateau et ont aimé le même homme

Comité éditorial

À l’occasion du décès de Jane Birkin, décédée à l’âge de 76 ans, Brigitte Bardot elle se souvient de son amie et rivale dans une lettre touchante. Une vie d’icône du cinéma français des années 50 et 60, célèbre pour son charme et sa beauté, Bardot écrit : « Jane reste éternelle dans nos cœurs ».

deux destins croisés

Brigitte Bardot reste l’un des symboles du cinéma des années dorées. Parmi les films qui l’ont rendue célèbre, il y a Une femme comme moi (1973), réalisé par son ex-mari Roger Vadimdans lequel il a joué à côté de Jane Birkin. Dans le long métrage, les deux incarnent deux femmes qui tombent amoureuses l’une de l’autre, dans une histoire de passion et de jalousie. Le film a également été l’occasion de raviver la relation entre Bardot et Birkin, qu’ils avaient été rivaux amoureux pour Serge Gainsbourg, le célèbre auteur-compositeur-interprète français : en effet, Gainsbourg était la passion des deux actrices. Bardot l’a rencontré en 1967, alors qu’elle était encore mariée au milliardaire Gunter Sachs, et était fascinée par lui. Les deux en avaient un relation courte mais intensedurant laquelle Gainsbourg composa certaines de ses chansons les plus célèbres, dont Bonnie et Clyde Et Harley Davidson. Mais le passage le plus connu de tous était Je t’aime… Moi non plus, dans lequel les deux chuchotent et gémissent des mots d’amour. Bardot a enregistré la chanson avec Gainsbourg, mais l’a regretté plus tard et le des églises ne pas le publier par peur de la réaction de son mari. Gainsbourg accepta, mais garda la cassette dans son tiroir. En 1968, Gainsbourg rencontre Jane Birkin sur le plateau de tournage Sloganet en est tombé amoureux. Les deux ont commencé une relation qui a duré 13 ans, et qui a fait d’eux l’un des couples les plus réussis iconique et transgressif des années 70. Gainsbourg a demandé à Birkin de faire un duo avec lui Je t’aime… Moi non plus, qu’il avait écrit pour Bardot. Birkin a accepté et les deux ont enregistré la chanson à Londres, sous la direction de Gainsbourg. La chanson est sortie en 1969 et était un succès mondial, mais aussi un cas de censure. De nombreux pays ont interdit sa distribution, la jugeant trop risquée et blasphématoire. Le Vatican a également condamné la chanson, la qualifiant d ‘ »offensante au bon goût ». Gainsbourg et Birkin ont ignoré les critiques et ont continué à collaborer artistiquement et à vivre leur amour.

La version originale de Je t’aime… Moi non plus chanté par Bardot a été publié seulement en 1986, après que l’actrice ait donné son accord. La chanson a révélé au public le lien secret entre Bardot et Gainsbourg, et a montré une interprétation différente de la chanson. Alors que Birkin exprimait une sensualité naïve et provocante, Bardot véhiculait une passion plus mature et désespérée. La chanson reste un symbole de l’histoire d’amour entre les deux actrices et l’auteur-compositeur-interprète français, une histoire faite de musique, de cinéma et de scandales, qui voit se croiser les chemins de deux protagonistes inoubliables.

les mots pour birkin

« Un bien triste dimanche 16 juillet » commence Bardot dans la lettre dédiée àami et rival disparu. « Je suis vraiment désolé, Jane est partie. Quand tu es si belle, si fraîche, si spontanée, avec une voix d’enfant, tu n’as pas le droit de mourir. Jane reste éternelle dans nos cœurs. Elle a échappé à la boue qui ravageait sa seconde patrie ( référence à la chanson Le gadou composé par Gainsbourg, ndA) et nous murmure Je t’aime. Nous non plusce qui reste de la France lui répond ».





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