Liverpool est le club le plus attiré, mais gardez également un œil sur Chelsea et United. Pour l’instant, Nicolò n’ouvrira pas, mais pour éviter les risques, les Nerazzurri doivent vendre Gosens et Brozo
Il y a un spectre qui commence à secouer les nuits d’été de l’Inter. On peut encore le voir au loin, pour le moment il est à une distance de sécurité, mais il est raisonnable de penser que tôt ou tard il planera dangereusement autour du siège de viale della Liberazione. C’est ce qu’on appelle la Premier League, comprise comme une usine à profits et comme la meilleure ligue de la planète : à travers certaines de ses meilleures équipes, l’Angleterre courtise sérieusement Nicolò Barella à distance. Le Liverpool de Jurgen Klopp, qui avait autrefois la même électricité que Nicolò et qui aimerait maintenant la récupérer en enrôlant le milieu de terrain de l’Inter, est à la tête du groupe, mais les appels téléphoniques intéressés aux managers des Nerazzurri sont également venus de Chelsea et de Manchester United. La haute noblesse britannique, bien plus attirante que la Newcastle arabe qui avait envoyé les premiers signes. Bref, l’étoile bleue est aimée et aussi beaucoup, au point que les riches escadrons de Premier League n’attendent plus qu’un clin d’œil pour présenter une grosse offre à Milan et offrir à Barella un salaire pratiquement le double de celui actuel. Pour l’instant, du moins formellement, tout est silencieux mais, si vous plissez le regard, vous remarquerez une certaine agitation derrière la scène. L’agent du joueur Alessandro Beltrami s’est en effet déjà rendu plusieurs fois au Royaume-Uni et ses oreilles sont inévitablement tournées vers la Premier League. Il va sans dire que l’Inter ne se priverait jamais de son propre chef d’un joueur qu’il considère comme un symbole : le numéro 23 est un totem pour les masses et pas seulement la centrale électrique de toute l’équipe d’Inzaghi. Le club de Zhang est conscient du pouvoir de séduction des livres, mais jusqu’à présent, elle est encouragée par la tranquillité placide de Barella. Si la parade nuptiale, notamment celle de Klopp, est parvenue jusqu’à ses oreilles, Nicolò n’a pas montré de signes d’abandon. Mais en sera-t-il encore ainsi si l’intérêt britannique devenait plus pressant ? Et si certains chèques atterrissent sur la table ?
Le testament de Nicolò
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L’expérience de Viale della Liberazione enseigne que, dans certains cas limites, c’est toujours la volonté du joueur qui fait pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Certes, Barella se porte très bien à Milan et à seulement 26 ans, il a déjà fondé une famille heureuse, trois petites filles avec sa femme Federica. Apparemment, un joint parfait auquel il faut aussi ajouter l’amour sans bornes des fans : ce n’est pas un hasard si, dès qu’ils ont appris les premières ébauches anglaises, les ultras de la Curva Nord ont utilisé une story Instagram pour réitérer avec leur sèche style combien Nicolò est considéré comme « non transférable ». Mais personne à l’Inter ne peut se détourner de la réalité ces jours-ci : passer d’un salaire de 5 par an à un sur 10 (au moins) est une perspective qui peut animer n’importe quel scénario, même celui apparemment le plus calme. Si oui, il serait impossible pour l’Inter d’égaliser le même salaire et, dans ce régime rigide d’autofinancement, s’opposer d’emblée aux maxi-offres anglaises. La note, cependant, est un must ici: pour l’Inter, Barella coûte à partir de 80 millions. Pour être clair, au moins vingt de plus que ce que Liverpool a déjà payé pour l’Argentin Mac Allister, l’un des joueurs choisis par Klopp pour le restyling qui vient de commencer au milieu de terrain. Chelsea, on le sait, a déjà table dressée avec les Nerazzurri : ils sont toujours un interlocuteur privilégié, mais pourraient être distraits par la négociation pour l’Equatorien Caicedo de Brighton. United, en plus de Nicolò, se tourne également vers Chelsea’s Mount : c’est la confirmation que même dans le Manchester rouge, ils veulent faire un saut au milieu.
Le paysage
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Dans ces moments-là, l’Inter ne peut que comprendre dans quelle direction le vent souffle – la croissance de l’intérêt des Anglais pour Barella s’est surtout remarquée ces derniers jours – et envisager tous les scénarios possibles. Pour l’instant, la confiance est le sentiment dominant, également parce que le danger ne deviendrait réel que si Nicolò changeait lentement ses convictions et s’ouvrait à une vente. Pour le reste, le club s’est déjà indirectement « protégé » en ayant trouvé un accord pour faire venir Davide Frattesi à Milan, considéré comme une sorte de Barella en devenir. Inzaghi et les managers aimeraient que ces deux-là jouent ensemble, certainement pas l’un à la place de l’autre, mais pour cela, des transferts rapides sont nécessaires. Ils seraient non seulement utiles pour finaliser l’achat à Sassuolo, mais aussi parce que les Nerazzurri, en monétisant immédiatement, contourneraient tout risque éventuel autour de Barella. Les discours sortants les plus avancés restent ceux de Robin Gosens, sur le point de retrouver la Bundesliga : entre l’Union Berlin et Schalke on espère récolter au moins 15 millions. De plus, ils tentent de surfer sur la chaîne naissante avec l’Arabie, en détail avec Al-Nassr de CR7, pour se débarrasser également du salaire de Marcelo Brozovic. Sans oublier l’affaire Onana car, du moins selon le projet initial de l’Inter, le Camerounais devait être sacrifié sur l’autel des comptes, la plus grosse vente « nécessaire » pour financer les recettes. La demande de 70 millions a effrayé Chelsea qui, sous la nouvelle direction de Pochettino, semble avoir décidé de concentrer le budget dans d’autres secteurs du terrain. En revanche, United pourrait se remettre sur les rails, notamment en cas de non-renouvellement de De Gea. Dans ce cas précis, le shopping du très riche Premier ministre serait beaucoup plus toléré à l’Inter. Pris entre les besoins d’autofinancement et la réduction des salaires dictée par le nouvel accord de règlement, le club de Zhang tente de respecter cette mission délicate : il veut éviter qu’une avalanche ne se déclenche sur Barella difficilement enrayable. C’est pourquoi son « intransférabilité » doit être étayée : il est urgent d’encaisser rapidement les autres joueurs et, surtout, de faire confiance au fameux « interismo » de Nicolò.
20 juin – 09:31
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