Desi Bouterse a mis en garde contre les conséquences de son éventuelle condamnation lors d’un meeting du parti à Paramaribo samedi soir. L’ancien chef de l’armée et ex-président pourrait être condamné mercredi à vingt ans de prison dans ce qu’il appelle un « procès politique du colonisateur ».
Bouterse est jugé dans l’affaire pénale entourant les meurtres de décembre 1982. Quinze hommes qui critiquaient le régime militaire de l’époque ont été tués. Vingt ans de prison sans condition ont été requis contre Bouterse et quatre co-suspects.
Le Suriname attend avec impatience le verdict mercredi prochain. Le gouvernement tiendrait compte des troubles si Bouterse était effectivement condamné. Par exemple, une fuite confidentielle a été divulguée analyse qui indiquait quelles personnes pourraient potentiellement provoquer des troubles sociaux.
Bouterse lui-même a appelé samedi soir ses partisans à maintenir la paix. Mais dans le même discours, il a également qualifié ce procès de « procès politique » et de tentative du « colonisateur » de l’éliminer. Il a ajouté que c’est pour cette raison qu’il faut tenir compte du fait que “les choses pourraient devenir incontrôlables ici”.
Des milliers de partisans ont assisté au discours de l’ancien chef de l’armée, âgé de 78 ans. Ils ont scandé selon le journal surinamais Le temps vrai “bouta libre” et lui a demandé de ne pas se présenter au tribunal mercredi. On ne sait toujours pas si Bouterse réagira à cette question.