Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, s’oppose à l’idée de régulariser les sans-papiers pouvant exercer un métier en pénurie. “La façon dont la gauche traite l’emploi est vraiment hallucinante”, a déclaré Bouchez à la chaîne d’information LN24.
La proposition d’utiliser les sans-papiers pour les métiers en pénurie vient du PS. Au début de l’été, le Premier ministre wallon Elio Di Rupo avait lancé l’idée, aujourd’hui le ministre du Travail Pierre-Yves Dermagne a pris le train.
« D’un côté, ils (à gauche, ndlr) refusent de laisser travailler les chômeurs wallons, alors qu’ils sont près de 200.000. La moitié d’entre eux sont au chômage depuis plus de deux ans. Mais comme ils ne veulent pas aller travailler, il n’y a pas de quoi s’inquiéter : on régularise les gens qui viennent de l’étranger”, a dénoncé Bouchez. Il n’est pas opposé à une politique migratoire économique, mais celle-ci devrait passer au second plan. Premièrement, le nombre de demandeurs d’emploi wallons doit diminuer, estime le président libéral.
Francken : « Le cynisme à son meilleur »
L’appel visant à conduire les migrants sans papiers vers des métiers en pénurie n’est pas nouveau. Il y a plus d’un an, Ecolo a plaidé pour que les migrants sans papiers soient légalement mis au travail, par exemple dans des métiers en pénurie. La secrétaire d’État à l’Aiel et à la Migration Nicole de Moor (CD&V) a alors répondu par la négative.
Sur les bancs de l’opposition, Theo Francken (N-VA) parle de « cynisme à son meilleur ». Il lit dans la proposition un plaidoyer en faveur d’une gigantesque campagne de régularisation. « Tout cela se fait sous couvert d’activation, sans toucher au chômage de la propre population. »
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