Bonus de 200 euros, comment fonctionne la commission unique pour les revenus jusqu’à 35 000 euros


Une prime anti-inflation “unique” de 200 € pour les salariés et retraités de moins de 35 000 € de revenus. Lequel certainement dans le second cas sera versé en juillet, tandis que l’employeur se chargera des salariés qui récupéreront le montant lors du premier versement d’impôt possible. Au terme d’une journée mouvementée, rythmée par les réunions, sur le plan technique et politique, le gouvernement met en place une première intervention pour soutenir les revenus moyens-bas. Y compris ceux des travailleurs indépendants, via un fonds spécial, qui porte le quota à 28 millions, comme l’a souligné le Premier ministre Mario Draghi lui-même, le vivier des bénéficiaires du soutien prévu par le décret de 14 milliards lancé lundi soir par le Conseil des ministres. Et près de la moitié de cette dot, soit 6-6,5 milliards, est absorbée par les mesures envisagées pour protéger le pouvoir d’achat des salaires et des retraites, ne serait-ce que temporairement et en renonçant, au moins pour le moment, à l’option d’une mini-coupe de la coin, pour la partie contribution uniquement, qui avait continué à circuler jusqu’à hier matin.

La décision après d’intenses discussions

Mais après le face à face avec les syndicats d’abord puis avec les forces majoritaires, l’exécutif a décidé d’envisager la solution, au travail, du « forfait ». Un « one-off » à mettre directement dans la paie des personnes à revenus moyens-bas pour contrer les hausses généralisées liées à l’inflation, dont une partie majoritaire se compare immédiatement à la prime Renzi. Le gouvernement, du moins pour les ouvriers et les retraités, a également opté pour un seuil de revenu unique : celui de 35 mille euros de revenu annuel en dessous duquel la prime est déclenchée.

Aucune intervention sur la cale

D’heure en heure, hier, l’autre option sur la table a plutôt perdu sa part, celle d’une intervention sur le coin pour renforcer la décote de cotisation de 0,8 point (uniquement du côté des salariés) introduite avec la dernière manœuvre pour des revenus en hausse à 35 mille euros et valable pour la seule année 2022. L’impact réel sur les salaires a pesé sur le choix final du one-off, simulation après simulation, avec l’objectif du gouvernement de ne pas reproduire la situation créée avec les mesures envisagées avec la dernière loi de finances , où le mix de la décontribution de 0,8 et de la baisse de l’Irpef n’a pas produit d’effets significatifs sur les salaires, récompensant par ailleurs les tranches de revenus moyens-élevés (supérieurs à 35 milliers d’euros).

Le thème des retraites

Et finalement, après plusieurs réflexions, le gouvernement a vraiment envisagé la possibilité d’étendre la prime aux retraités également. Une option qui s’est matérialisée lors de la réunion d’hier matin avec les syndicats. Les dirigeants de la CGIL, de la CISL et de l’UIL ont réaffirmé la nécessité de soutenir le pouvoir d’achat des salaires et des retraites fragilisé par la poussée de l’inflation. Et côté sécurité sociale, ils ont re-proposé deux chevaux de bataille : le renforcement des dits 14e retraités (qui doivent être payés en juillet) ou, alternativement, une avance de la revalorisation des chèques par rapport à l’échéance de janvier 2023. La dernière péréquation prise début 2022 sur une base annuelle est de 1,7 % pour 2021 articulée sur un modèle à tranches : 100 % d’inflation pour les traitements jusqu’à 4 fois l’allocation minimale (qui équivaut à un peu moins de 524 euros ); 90% ceux entre 4 et 5 fois le “minimum” ; 75% pour les pensions supérieures à 5 fois l’allocation minimale. Une solution compliquée et aussi particulièrement coûteuse. Et aussi pour cette raison, l’exécutif a décidé de se tourner vers la prime unique pour les ouvriers et les retraités.



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