Bonus 200 € : l’aide pour 13,7 millions de retraités coûte 2,74 milliards


Les données officielles n’arriveront qu’avec le rapport technique qui accompagnera le décret d’aide lors de son entrée au Parlement pour conversion en loi. Mais l’audience des retraités qui bénéficieront de la prime de 200 euros avec le glissement de juillet apparaît définitive et, au niveau numérique, très proche, comme l’anticipe la Sole 24 Ore, de celle des salariés : le one-off devrait être destiné de plein droit aux 13,7 millions de titulaires d’une ou plusieurs prestations de sécurité sociale dont les revenus annuels n’excèdent pas 35 milliers d’euros bruts en 2022. Un soutien de grande ampleur, donc, qui, du moins selon la dernière version du texte en circulation, absorbera 2,74 milliards, une tranche égale à plus de 40% du montant total des 6,5 milliards alloués à la lutte contre l’inflation.

Les bénéficiaires

Dans le grand bassin dont le périmètre n’est pas trop éloigné de celui qui délimite toute la planète des retraités (environ 17 millions), il y a ceux qui dès le 30 juin seront titulaires d’allocations sociales, de traitements pour invalides civils, aveugles et sourds-muets , et ceux qui accompagnent la retraite toujours avec un revenu annuel ne dépassant pas 35 mille euros. Pour atteindre ce plafond, tout type de revenu est pris en considération.

Calcul des revenus : ce qui est exclu

Mais il y a bien sûr une liste assez longue de « voix » exclues du calcul. A partir du foyer, des indemnités de départ, et de l’allocation unique et des allocations familiales. Et pour ne pas contribuer aux revenus examinés, il y a aussi les chèques de guerre et l’indemnisation de ceux qui sont endommagés par les vaccinations obligatoires, les transfusions et l’administration de produits sanguins ; l’indemnité de présence. Et encore : l’allocation mensuelle d’assistance personnelle et continue aux retraités pour cause d’invalidité, l’allocation prévue pour les aveugles partiels et l’allocation de communication pour les sourds prélinguaux.

Distribution automatique

Le mécanisme de décaissement sera automatique : c’est-à-dire qu’aucune demande ne devra être soumise. Il appartiendra à l’INPS, ou en tout cas à l’organisme de sécurité sociale, de procéder aux vérifications nécessaires. Et dans le cas où des sommes versées en trop seraient constatées, le paiement indu sera notifié dans l’année suivant celle au cours de laquelle l’information sur les revenus a été acquise par l’Institut.

Bref, ce qui arrivera le 1er juillet s’annonce comme un gros coupon. Et pour environ 4 millions de retraités, ce sera même dans un format « maxi » car, en plus du taux de pension et des 200 € de bonus, il comprendra aussi le soi-disant 14e. Qui est versé à ceux qui ont un revenu personnel annuel inférieur à 13 659,88 euros. Comme on le sait, la « somme annuelle complémentaire » varie en fonction des années de versement effectuées (avec des paramètres différents pour les salariés et les indépendants), de 437 à 655 euros pour les retraités âgés d’au moins 64 ans et un particulier un revenu inférieur à 1,5 fois le montant de la pension minimum (525,38 €), ce qui équivaut sur une base annuelle à 10 244,91 € brut. Pour les retraités toujours au-dessus de la limite d’âge de 64 ans et avec un revenu individuel compris entre une fois et demie et deux fois le « traitement minimum », donc inférieur à 13 659,88 euros bruts par an, la « valeur » de la 14e année fluctue, également en fonction de les années de cotisations échues, entre 336 et 504 euros.



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