Bond Beter Leefmilieu : « Les émissions de substances cancérigènes autour de Zaventem pourraient être très importantes »

À Schiphol et dans ses environs, les avions qui y décollent et y atterrissent libèrent dans l’atmosphère des centaines à des milliers de fois plus de substances volatiles cancérigènes que ce qui est autorisé dans les entreprises industrielles. Mandaté par le gouvernement néerlandais, l’institut de recherche TNO a vérifié les émissions horaires de huit types de ces substances.

Les calculs montrent que les émissions du trafic aérien pour sept de ces huit substances sont de cent à trois mille fois supérieures aux normes applicables à l’industrie.

Bond Beter Leefmilieu (BBL) et les groupes d’habitants autour de l’aéroport de Zaventem concluent que l’émission de ces substances cancérigènes pourrait donc également être très importante à proximité de notre aéroport national, avec un impact sanitaire grave en conséquence.

« Les chiffres d’émissions de l’avion ne peuvent pas être comparés avec les chiffres d’émissions de l’industrie », déclare Jasper Wouters de BBL. « Ce qui est émis par l’avion en mouvement est réparti sur une plus grande surface qu’avec une cheminée fixe. Cela signifie plus de dilution, mais aussi que plus de personnes sont exposées à ces substances. De plus, les émissions sont les plus élevées lorsque les avions sont à l’arrêt, en mouvement ou en descente, ce qui signifie que les employés de l’aéroport courent également de graves risques pour la santé.

En réponse aux nouvelles des Pays-Bas, BBL et les groupes de riverains demandent donc au ministre de l’Environnement Zuhal Demir (N-VA) « de mener une enquête urgente pour savoir si la santé des riverains et des employés à et autour de Brussels Airport est à participation », rapportent-ils dans un communiqué.

«Nous voulons connaître les émissions et les concentrations de ces substances cancérigènes à Brussels Airport et dans ses environs, les risques pour la santé des employés et des riverains et les mesures à court terme possibles pour réduire les émissions et l’exposition», explique Wouters. « Le gouvernement a le devoir d’informer les riverains et les employés des risques sanitaires qu’ils encourent et de les protéger. »

En début de semaine, une étude commandée par Bond Beter Leefmilieu a montré que les vols à Brussels Airport causent des nuisances à 220.000 riverains. Les coûts des dégâts sanitaires s’élèveraient à plus d’1 milliard d’euros par an.



ttn-fr-31