Débloquez gratuitement Editor’s Digest
Roula Khalaf, rédactrice en chef du FT, sélectionne ses histoires préférées dans cette newsletter hebdomadaire.
Boeing a retiré une demande d’exemption de sécurité pour une nouvelle version de son avion 737 Max, ce qui aurait accéléré son approbation, soulevant des questions sur la date de mise en service de l’avion.
L’avionneur américain a subi des pressions croissantes pour retirer sa demande concernant le 737 Max 7 à la suite de l’éclatement d’une section du fuselage d’un avion d’Alaska Airlines au début du mois.
L’incident, qui concerne le modèle Max 9, a porté un coup dur à la réputation de Boeing et a soulevé de nombreuses questions en matière de sécurité et de contrôle qualité au sein de l’entreprise.
La semaine dernière, la sénatrice de l’Illinois, Tammy Duckworth, a exhorté la Federal Aviation Administration, l’organisme de réglementation de la sécurité aérienne, à ne pas certifier le Max 7, craignant que la demande d’exemption, si elle était accordée, ne mettrait en danger les passagers.
Le retrait jette le doute lorsque le Max 7, le plus petit modèle, sera certifié par la FAA alors que Boeing travaille sur un changement de conception permanent. Les investisseurs s’attendaient à ce que le Max 7 soit certifié au premier semestre de cette année avant d’être livré à son premier client, Southwest Airlines. Le retrait pourrait également affecter le calendrier de certification du plus grand Max 10.
Boeing a demandé une exemption temporaire l’année dernière après avoir découvert une faille dans le système d’antigivrage du moteur de l’avion. La FAA avait convenu d’une solution provisoire pendant que Boeing travaillait sur une solution permanente, dont elle avait promis qu’elle serait prête à être déployée d’ici la fin mai 2026.
Les deux modèles Max déjà en vol, le Max 8 et le Max 9, ont depuis introduit la solution provisoire, qui consiste à demander aux pilotes d’éteindre le système une fois les conditions glaciales disparues pour éviter une surchauffe.
Boeing a annoncé lundi soir qu’il retirait sa demande auprès de la FAA. Il a déclaré que même s’il était « convaincu que l’exemption limitée dans le temps proposée pour ce système suit les processus établis de la FAA pour garantir un fonctionnement sûr, nous intégrerons plutôt une solution d’ingénierie qui sera complétée pendant le processus de certification ».
Avant l’incident de l’Alaska, la société, qui publie mercredi ses résultats pour l’ensemble de l’année, devait définir de nouveaux objectifs financiers et de livraison pour cette année. L’accent sera désormais mis sur la manière dont elle peut contenir les conséquences de la crise. Les actions de Boeing ont chuté de 20 pour cent depuis le début de l’année.
Un rapport préliminaire sur l’incident en Alaska par le National Transportation Safety Board devrait également être publié cette semaine.