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Le syndicat représentant 33 000 machinistes en grève de Boeing a annoncé samedi avoir conclu un accord de principe pour mettre fin à un arrêt de travail d’un mois qui a paralysé le constructeur aéronautique.
L’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale, qui représente le personnel de Boeing, a déclaré à ses membres dans un communiqué qu’elle avait reçu une « proposition négociée » qui « méritait votre considération ».
Les membres voteront mercredi pour savoir s’ils doivent mettre fin à la grève en ratifiant le contrat.
L’accord potentiel intervient une semaine après que le directeur général de Boeing, Kelly Ortberg, a déclaré que la société supprimerait 17 000 emplois et retarderait la première livraison de son avion 777X dans le but d’endiguer les pertes.
Les analystes de Bank of America estiment que cet arrêt coûte à Boeing 50 millions de dollars par jour.
Les membres du syndicat ont quitté les usines de l’État de Washington il y a près de cinq semaines dans le cadre d’un conflit sur les salaires et les avantages sociaux, stoppant la production des avions les plus vendus de Boeing, les 767 et 777, et aggravant les difficultés financières de l’entreprise.
Les régulateurs américains avaient déjà contraint l’entreprise à ralentir sa production dans le but d’améliorer le contrôle qualité après qu’un panneau de porte ait arraché l’un de ses 737 Max lors d’un vol d’Alaska Airlines en janvier.
L’impact de la grève sur les revenus de Boeing l’a amené à annoncer son intention de lever jusqu’à 25 milliards de dollars de nouveaux capitaux.
Son fournisseur Spirit AeroSystems Holdings a annoncé vendredi qu’il licencierait 700 travailleurs après que l’avionneur ait suspendu ses nouvelles commandes.
En juillet, Boeing a plaidé coupable d’avoir induit les régulateurs américains en erreur au sujet d’un système de commandes de vol qui avait provoqué deux accidents mortels du 737 Max en 2018 et 2019.
Le comité de négociation de l’IAM a déclaré dans un communiqué que le nouvel accord prévoyait une augmentation salariale de 35 pour cent étalée sur quatre ans et avait été négocié avec l’aide de la secrétaire américaine au Travail par intérim, Julie Su.
Les travailleurs recevront également une prime unique de 7 000 $ et des cotisations accrues sur leurs comptes d’épargne-retraite.
Dans un communiqué, les dirigeants de l’IAM, Jon Holden et Brandon Bryant, ont déclaré que l’accord était « un témoignage de la détermination et du dévouement des travailleurs de première ligne qui ont été en grève ».
Mais, ont-ils ajouté, « les travailleurs décideront en fin de compte si cette proposition spécifique est suffisante pour répondre à leurs besoins très légitimes et à leur objectif de parvenir au respect et à l’équité chez Boeing ».