Blandamura, quel acteur : meilleur interprète au Paladino d’Oro Sport Film Festival

Le boxeur romain, ancien champion d’Europe des poids moyens, a remporté le prix dimanche dernier à Palerme grâce au film documentaire sur sa vie « EmanueleSiouxBlandamura »

Il a également éliminé Beppe Fiorello. Pas dans le ring. Cela aurait été trop facile, et contraire à l’éthique du noble art, pour un ancien champion d’Europe des poids moyens comme Emanuele « Sioux » Blandamura. Il l’a fait sur le terrain de prédilection de l’acteur, le cinéma. Lors de la 42e édition du Paladino d’Oro SportFilmFestival à Palerme dimanche, le boxeur romain a remporté le prix dans la catégorie meilleur acteur principal pour le docufilm sur sa vie « EmanueleSiouxBlandamura », réalisé par Riccardo Rabacchi. Parmi les nominations, avec lui et trois étrangers, il y avait aussi Fiorellino, le frère cadet de Rosario. Un vrai comédien, mais qui ne pouvait rien contre les coups de poing, au sens d’acteur, lancés par les Sioux de la boxe italienne.

Droit au coeur

« Les jurés se sont dits frappés par l’authenticité de mon interprétation et les valeurs transmises en racontant ma vie – Blandamura dit presque ému – je suis allé droit au cœur de ceux qui ont vu le film, en particulier des étudiants universitaires. All’ Je suis entré le théâtre pour la cérémonie de remise des prix et ils m’ont accueilli avec des standing ovations et des chœurs comme si j’entrais sur le ring pour un match entre les deux côtés de la foule. Je remercie Palerme pour tout cela. Le prix Paladino d’Oro, l’un des plus prestigieux du cinéma sportif, né en 1979 comme moi, il vaut autant que le titre européen décroché en 2016 face à Matteo Signan ».

Rivaux et amis

Associé à Signani, un autre chapitre de la vie et de la carrière de Blandamura (29 victoires, 4 défaites) se déroule. Comme ceux dépeints dans le documentaire d’une heure sur son enfance difficile, abandonnée par sa mère à 10 mois puis retrouvée à 37 ans ; sur l’amour pour le grand-père Felice, « écoutez les conseils de tout le monde – me l’a-t-il dit et aujourd’hui je le répète toujours aux garçons – mais faites une erreur de tête, ce n’est qu’ainsi que vous grandirez et apprendrez à vivre » ; sur le bouddhisme et l’engagement dans le tiers secteur ; sur la boxe, du mythique Gleason’s Gym en Amérique (le gym de La Motta, Ali, Tyson), au défi mondial perdu au Japon contre la star Ryiota Murata, au championnat d’Europe remporté au troisième combat, contre Signani justement. « Depuis ce match avec Matteo, nous sommes devenus amis – explique Emanuele – En boxe, vous vous battez, mais lorsque vous sortez du ring, vous êtes lié par un sentiment dont la force est comparable à celle de l’amour pour une femme. A la veille de chaque match, je l’appellerai de Signani, je lui enverrai des messages. Le vendredi 18 novembre, je serai au bord du ring à Savignano sul Rubicone, son pays, où il tentera de récupérer ce titre européen des poids moyens qui lui a été volé en France ».

Première sortie

Au lieu de cela, le jeudi 24 novembre « EmanueleSiouxBlandamura », également nominé dans la catégorie meilleur court métrage, fera sa première apparition après le Paladino d’Oro à 18 heures au Due Ponti Sporting Club de Rome. Où Blandamura présentera également son livre, écrit avec Dario Torromeo, « Che lotta è la vita ». Un titre qui dit déjà tout. « Entre ses pages, comme dans le film – conclut le Sioux – je raconte mon histoire et une grande vérité, apprise à l’intérieur et à l’extérieur du ring : les difficultés sont des médailles de bravoure ».



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