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À Blackstone, la marche vers un deuxième billion de dollars d’actifs démarre lentement. Il y a trois mois, la maison Schwarzman célébrait fièrement être la première société de capital « alternative » à passer à 13 chiffres.
Combien de temps avant le prochain billion ? Selon ses résultats du troisième trimestre, le total des actifs sous gestion a grimpé d’environ 6 milliards de dollars sur la période, bien en deçà de son apport normal. Même si ce n’est qu’un quart, à ce rythme, il faudra 40 ans pour franchir les 2 000 milliards de dollars.
Les actions de Blackstone ont augmenté d’environ un tiers cette année après une année 2022 difficile. La société a déclaré que la hausse du rendement du Trésor à 10 ans, à près de 5 %, aurait un impact négatif sur les consommateurs, sans parler des valorisations.
Le manque d’introductions en bourse et d’opérations de fusions et acquisitions a entravé les retraits de Blackstone. Ses bénéfices en espèces, qui comprennent les frais de gestion et les réalisations, sont en baisse de 31 pour cent d’une année sur l’autre.
Les gestionnaires restituent beaucoup moins d’argent aux commanditaires. Ils ne peuvent alors pas recycler l’argent en fonds. Le problème de l’investissement privé est qu’en période de troubles, les opportunités attractives qui se présentent génèrent des profits lointains.
Un antidote à la chute des prix des actifs consiste à ne pas les posséder directement. Le directeur général Stephen Schwarzman a récemment déclaré que les prêts aux entreprises rapportaient désormais des rendements de l’ordre de l’adolescence ou plus, générant de gros bénéfices sans trop d’efforts. Blackstone s’est fortement orienté vers l’investissement créditeur. Elle gère 300 milliards de dollars dans ce domaine.
Ailleurs dans son portefeuille, ça va moins bien. Selon le groupe, il a majoré cette année ses actifs de rachat de 12 pour cent. Une grande partie de son portefeuille risque d’être fortement réévaluée, en fonction de la durée pendant laquelle les taux d’intérêt resteront élevés.
Pour contrer cela, Blackstone a déclaré qu’elle disposait de 200 milliards de dollars d’énergie sèche prête à dépenser. Schwarzman doit espérer que les rendements générés par ces nouveaux investissements compenseront les pertes éventuelles sur le premier billion.
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