Björk vire sa mère dans la vidéo épique « Ancêtre »


Björk présente aujourd’hui la troisième chanson tirée de son nouvel album, « Fossora », qui sortira le 30 septembre. Après le sauvage ‘Atopos’ et le romantique ‘Ovule’ vient ‘Ancestress’, le titre le plus long de l’album, plus de 7 minutes.

Sur ses albums récents, Björk a eu tendance à inclure au moins une de ces chansons, et ‘Ancestress’ est à ‘Fossora’ ce que ‘Black Lake’ est à ‘Vulnicura’ et ‘Body Memory’ est à ‘Utopia’, une composition épique qui propose un voyage, dans ce cas, à travers le deuil que Björk professe pour sa mère, Hildur, décédée en 2018 à l’âge de 72 ans.

À son « ancêtre », Björk dédie une élégie qui va des instants qui ont précédé sa mort (« l’horloge de mon ancêtre sonne les minutes, sa rébellion autrefois vibrante s’estompe ») jusqu’à son dernier souffle (« sa machine a respiré toute la nuit et a révélé sa résilience, jusqu’à ce qu’à la fin il ne l’ait pas fait »). Tout au long de la chanson, Björk évoque le passé « rebelle » de sa mère, qui était hippie, et son rejet des médecins, ainsi que sa « dyslexie » et son « sens idiosyncrasique du rythme ».

Musicalement, ‘Ancestress’ s’éloigne encore plus de la folie offerte par ‘Atopos’, et se délecte en sept minutes de beats tranchants et de mélodies instrumentales qui semblent s’inspirer de la musique impériale chinoise : gongs, violons et cordes pincées sonnent et même le  » tic tac » d’une horloge apparaît à un moment donné de l’enregistrement. Sindri, fils de Björk, né en 1986 alors que l’Islandais avait 21 ans, est dans les chœurs.

« Ancestress » arrive avec un clip vidéo tourné dans la nature islandaise qui reproduit le rituel d’adieu de Björk à sa mère. Dans une interview, Björk a compté qu’il a organisé des funérailles plus ou moins conventionnelles pour sa mère, mais que dans sa tête il imaginait un adieu plus beau et plus naturaliste, et c’est celui qu’il montre dans ce clip réalisé par Andrew Thomas Huang, collaborateur régulier de son dernier projets.



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