La nouvelle session Bizarrap est déjà parmi nous. La libération de l’Argentin, dont il faisait la promotion depuis des semaines, semblait de plus en plus imminente ces derniers jours. Et, après tant de mystère, le jeune Milo J est le successeur d’artistes comme Quevedo, Duki, Shakira, Peso Pluma ou Rauw Alejandro.
Tout a commencé quand, il y a quelques semaines, Bizarrap a changé son nom d’utilisateur Instagram en « bizapop ». Le jeu de mots est assez clair, et beaucoup ont interprété que leur prochain morceau serait bien plus pop que les précédents. Même Justin Bieber ou Aitana auraient été des collaborateurs possibles.
Pourtant, ceux qui suivent la carrière du DJ depuis ses débuts réclament depuis longtemps un retour à son côté plus expérimental, qu’il avait récemment abandonné au profit d’une pop plus commerciale. Le « Quédate » accrocheur de Quevedo ou l’emblématique « Pa Guys Like You » de Shakira en sont de bons exemples.
Telles ont été les critiques de certains de ses auditeurs qui se sont même moqués de l’Argentin en le traitant de “bizapop”. Son changement de nom d’utilisateur et sa nouvelle chanson sont une réponse évidente à ces railleries. Mais aussi le court métrage que l’artiste a publié sur YouTube, où il fait la satire de la situation.
Bizarrap décide de laisser de côté la pop commerciale avec laquelle il a obtenu tant de succès et pour ses “Music Sessions, Vol. 57”, il fait venir Milo J. L’invité est également un rappeur argentin, mais de seulement 16 ans. Dans son pays, il commence à se faire remarquer grâce à son single « Milagrosa ».
La chanson, en revanche, dure 13 minutes. Bizarrap réunit cinq chansons en une seule, qui peuvent être entendues séparément dans l’EP sorti sur les plateformes musicales : « en dorm sin Madrid ». Le clip voit également le DJ aller plus loin par rapport à ses publications précédentes, en choisissant d’inclure des visuels au lieu de se limiter à la vidéo traditionnelle en studio.
Cependant, malgré ce retour aux origines réclamé par beaucoup, « Music Sessions, Vol. 57 » montre qu’éviter le commercialisme ne garantit pas nécessairement une musique de meilleure qualité. Le nouveau pari de Bizarrap manque de cette étincelle avec laquelle il a mis de nombreux auditeurs dans les poches, bien qu’il soit excusé sous l’étiquette d’expérimental. En fait, s’il est déjà difficile de convaincre quelqu’un en 3 minutes de chant, imaginez le convaincre de rester à votre écoute pendant 13 minutes.
Comme pour se défendre d’avance, Bizarrap souligne dans son court-métrage que “plus les gens nous écouteront, plus il sera difficile de plaire à tout le monde”. Et il a raison. Cette nouvelle chanson a aidé le DJ à jouer avec la musique, ce qui ne fait jamais de mal. Mais la réalité est qu’il n’a pas gagné la partie.