BioNTech a dépassé les attentes en matière de bénéfices et de revenus, car la variante Omicron a stimulé une forte demande pour son vaccin Covid-19 développé avec Pfizer.
La société de biotechnologie allemande, qui a lancé le premier vaccin Covid en partenariat avec le groupe pharmaceutique américain, a enregistré un chiffre d’affaires de 6,4 milliards d’euros au premier trimestre, soit plus du triple du chiffre de la même période l’année précédente, et supérieur à l’estimation moyenne des analystes de 4,6 milliards d’euros.
Le bénéfice dilué par action a plus que triplé à 14,24 €, supérieur à la prévision consensuelle de 9,71 €. Le bénéfice net s’élève à 3,7 milliards d’euros, contre 1,1 milliard d’euros un an plus tôt.
Jens Holstein, directeur financier, a déclaré que la société était « bien placée » pour atteindre ses prévisions financières pour 2022 après que les commandes aient augmenté à partir de la fin de 2021, alors que les pays utilisaient des vaccins pour lutter contre la variante émergente d’Omicron.
Cependant, BioNTech prévoit toujours que les ventes chuteront d’une année sur l’autre, anticipant des revenus entre 13 et 17 milliards d’euros, contre près de 19 milliards d’euros l’an dernier.
Il y a maintenant une offre excédentaire sur le marché des vaccins Covid, ce qui a incité la société d’analyse de la santé Airfinity à réduire ses prévisions de ventes mondiales pour le reste de l’année de 20% à 64,1 milliards de dollars.
BioNTech vend des vaccins directement en Allemagne et en Turquie, et s’associe à Fosun Pharma à Hong Kong, à Taïwan et en Chine, et à Pfizer dans le reste du monde.
Pfizer et BioNTech ont signé des commandes pour environ 2,4 milliards de doses en 2022, à fin avril. Ils sont sur la bonne voie pour livrer plus de 2 milliards de doses aux pays à revenu faible et intermédiaire d’ici la fin de l’année.
On ne sait pas encore quelle sera l’ampleur des campagnes de rappel plus tard en 2022. BioNTech travaille avec Pfizer sur un vaccin adapté pour mieux protéger contre les maladies causées par la variante Omicron. Ils ont commencé un essai pour ce vaccin modifié en janvier et s’attendent à en partager les données dans les semaines à venir.
BioNTech investit massivement dans sa mission plus large, qui comprend la création de médicaments anticancéreux révolutionnaires, et prévoit de dépenser 1,4 à 1,5 milliard d’euros en recherche et développement cette année. La société a déclaré que les prévisions n’incluaient pas les fusions et acquisitions potentielles ou les collaborations supplémentaires qu’elle pourrait conclure cette année.
Ugur Sahin, directeur général, a déclaré que la société avait rapporté des “données encourageantes” sur son premier essai sur l’homme d’une thérapie CAR-T, qui conçoit des cellules T pour lutter contre les tumeurs solides.
« Poussés par notre exécution en matière d’innovation, nous pensons que nous sommes bien placés pour réaliser plusieurs lancements de produits dans les années à venir, ce qui faciliterait une croissance significative à long terme », a-t-il déclaré.
BioNTech a également lancé un programme de rachat d’actions ce mois-ci, qui rachètera jusqu’à 1,5 milliard de dollars d’actions au cours des deux prochaines années. Le groupe a également proposé un dividende de 2 € par action ordinaire, en attente d’approbation lors de l’assemblée générale annuelle en juin.