Bilan : grâce à la pétillante Halle Bailey, La Petite Sirène ne sombre jamais complètement

Dieu merci, les créateurs d’un autre produit Disney sentant le commerce pur ont trouvé l’actrice Halle Bailey. Le meurtre et le feu ont été criés à l’avance. Une sirène de couleur ? Inacceptable, selon de nombreux fans qui considèrent apparemment le dessin animé de 1989 comme une pièce de musée à valeur religieuse.

Même eux doivent admettre que Bailey était plus qu’un choix inspiré. Ses expressions faciales à elles seules font de cet océan informatique souvent inesthétique un lieu magique. Et non seulement sa version de la chanson bien-aimée Part de ton monde pour une couche de chair de poule, elle impressionne aussi en tant qu’actrice en trouvant le juste équilibre entre innocence, curiosité et combativité. Sans devenir d’un coup franchement féministe. Comparée à l’Ariel de Bailey, la sirène dessinée n’est qu’un tuttebel superficiel.

Une Melissa McCarthy souriante (Demoiselles d’honneur) en tant que méchante Ursula mérite également des félicitations. Si seulement cela pouvait être dit du reste de la distribution également. L’oscarisé Javier Bardem (Chute céleste, Il n’y a pas de pays pour les vieillards) est perdu en tant que père pétulant d’Ariel, Triton. D’un autre côté : quel acteur, avec une couronne sur la tête et un trident à la main, juste au-dessus du niveau de la mer, pourrait de manière crédible livrer un monologue émouvant sur le fait de « donner » votre fille au grand méchant monde extérieur ?



ttn-fr-42