Bienvenue à nouveau, les Delgados


Les Delgados donnent l’une des surprises de la semaine en annonçant leur retour. Le groupe dirigé par Alun Woodward et Emma Pollock raconte s’être retrouvés après 15 ans lors du mariage du musicien Stuart Braithwaite (Minor Victories) en 2019. « Après avoir passé presque pas de temps ensemble pendant plus d’une décennie, c’était, comme avant, très simple, spontané… et la pensée est venue que ce serait peut-être bien de rejouer ensemble », indiquent-ils.

Pour le moment, ils ont annoncé une tournée de 5 concerts qui se déroulera du 20 au 25 janvier à Brighton, Londres, Manchester, Sheffield et Glasgow. On devine que si tout se passe bien on pourrait les avoir l’année prochaine dans les festivals (combien frappent-ils au Primavera Sound ?), pas tellement dans les salles de toute l’Europe.

Les Delgados ont pris leur retraite en 2005 précisément à cause de leur manque d’impact ; leurs chiffres ont toujours été et sont toujours très modestes. Peut-être, comme Slowdive ou Ride, pourraient-ils être encouragés par la possibilité d’approcher un nouveau public à l’ère de Spotify, car lorsqu’ils sont partis, nous ne connaissions même pas YouTube.

Inspiré par Pedro Delgado, une anecdote qu’en Espagne on ne pouvait s’empêcher de répéter, The Delgados a commencé son voyage au milieu des années 90, livrant des albums comme ‘Domestiques’ et ‘Peloton’. Mais ce sont les 3 derniers, publiés après 2000, dont on se souvient le plus. C’était l’époque où les festivals alternatifs et les cycles de concerts qui les portaient comme un nom proéminent ont commencé à proliférer.

C’était l’époque d’albums comme ‘The Great Eastern’ (2000), ‘Hate’ (2002) et le dernier ‘Universal Audio’ (2004). Un album qui n’était pas exactement le son de la décadence mais bien au contraire : ‘I Fought the Angels’ et ‘Everybody Come Down’ étaient parmi les meilleurs de leur répertoire, ‘The City Consumes Us’ et ‘Keep On Breathing’ pourraient être favoris de tous ceux qui y prêtent attention.

« Hate », que nous avons inclus dans notre liste des meilleurs albums des années 2000, comprenait la merveilleuse mélodie de « Coming In From the Cold », qui a fini par devenir son grand hymne. Sa déconstruction des Beatles « All You Need Is Hate » a également été incluse dans ce LP. Et l’orchestre « The Light Before We Land » et le piano « Woke from Dreaming » sont parfaitement justifiables.

Bien qu’associés à la scène indie-rock en raison du type de guitares sur des chansons comme « Accused of Stealing », qui plaisaient au même genre de fans que Teenage Fanclub ou Yo La Tengo, The Delgados étaient en fait un groupe varié et polyvalent comme ça. même sujet. Dès qu’ils abordaient aussi bien la pop de chambre que la folk précieuse ou même utilisaient l’électronique ambiante selon leurs besoins. L’un des secrets les mieux gardés des années 2000, j’espère qu’ils sauront faire de la maturité une vertu lors de l’enregistrement de nouvelles musiques, ce qui n’a pas encore été annoncé.




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