« Bientôt, vous aurez un an pour les infractions mineures au lieu de 15 jours »: le ministre intervient après de longs délais d’attente et des prix d’inspection automobile « non transparents »


Récemment, il pleut des plaintes concernant les longs délais d’attente dans les centres d’inspection et les prix non transparents. Lors d’une réunion d’urgence avec le secteur, la ministre flamande de la Mobilité Lydia Peeters (Open Vld) a annoncé qu’elle envisageait des réformes.

Pierre Gordts

Quels sont les problèmes avec les centres d’inspection automobile?

« Depuis la pandémie, le Médiateur flamand a reçu de nombreuses plaintes de citoyens, par exemple sur les longues files d’attente, mais aussi sur l’arbitraire avec lequel fonctionnent les centres. C’est pourquoi nous avions déjà convoqué une première réunion d’urgence en août. J’ai ensuite demandé et reçu un plan d’action du secteur, mais ce n’était pas du tout suffisant. C’est pourquoi j’ai également décidé de faire réaliser un audit et un benchmark par rapport à d’autres pays.

«Au cours d’une deuxième réunion d’urgence aujourd’hui, les sociétés d’inspection ont de nouveau déclaré qu’elles manquaient de personnel et qu’il y avait des« pics de demande inattendus ». Eh bien, j’ai eu ce commentaire l’année dernière en février, mai et août. On ne peut pas dire ça à chaque fois quand il y a beaucoup de plaintes. Quand j’ai demandé en été d’ouvrir aussi le samedi, les centres ont refusé.

« Ces entreprises ont une tâche légale et l’exécutent en tant que monopole. Je comprends qu’ils veuillent réaliser le meilleur chiffre d’affaires possible. Mais aujourd’hui, c’est le client qui en fait les frais. Ce n’est pas possible. »

Sur quoi portait la réunion d’urgence aujourd’hui ?

« La raison était tous les messages négatifs que nous avons reçus ces dernières semaines. Je l’ai déjà dit mercredi au Parlement flamand : j’en ai marre. Nous venions également de recevoir le rapport annuel de la fédération sectorielle GOCA Vlaanderen. Cela montre que de nombreuses personnes sont désapprouvées, souvent pour des infractions mineures. Comme les essuie-glaces qui ne fonctionnent pas de manière optimale, une lumière sur l’ordinateur de bord qui reste allumée ou un garde-boue qui pend. Autant de points pour lesquels les chauffeurs doivent repasser le contrôle technique dans les quinze jours. Il semble que les centres d’inspection en fassent un modèle de revenus : plus il y a de gens qui vont à l’inspection, plus ils doivent revenir pour une nouvelle inspection. Et à chaque passage, le centre gagne.

« Maintenant, je dois dire que le deuxième plan d’action du secteur inclut déjà la nourriture et les boissons. Mais il est loin d’être complet. La convivialité et la communication envers les clients me manquent. Cela a également été abordé dans l’audit, tout comme le manque total d’uniformité dans le fonctionnement des sociétés d’inspection. »

Ministre flamande de la Mobilité Lydia Peeters (Open Vld).Photo BELGA

Qu’est-ce que vous prévoyez?

«Nous nous attaquons nous-mêmes à un certain nombre de problèmes à court terme. Pour les infractions mineures n’entraînant aucun danger pour la circulation, les conducteurs n’auront pas à repasser le centre de contrôle dans les quinze jours. Ils auront un an pour cela à l’avenir.

« A long terme, nous travaillons sur deux pistes. En premier lieu, nous voulons étendre l’inspection en marche, qui se fait déjà pour les camions aujourd’hui, aux voitures de tourisme. C’est déjà le cas dans de grandes entreprises telles que De Lijn ou Essers. Une personne de la société d’inspection vient à l’entreprise elle-même pour effectuer des inspections. L’autre option consiste à permettre aux réinspections d’avoir lieu dans des garages reconnus. Cela pourrait compter en termes de convivialité : la voiture est amenée le matin, récupérée le soir et l’inspection a été faite entre-temps. Mais pour cela, la réglementation doit être modifiée : nous enquêtons maintenant là-dessus.

Vous l’avez dit vous-même: il y a aussi place à l’amélioration du côté gouvernemental. ça vient ?

« Oui. Sur la base de l’audit, le ministère de la Mobilité et des Travaux publics a également promis des inspecteurs supplémentaires (qui vérifient les centres d’inspection, PG) mettre en place. On voit aussi que ces contrôles sont encore trop souvent ponctuels. Le Ministère veut donc fixer ses propres objectifs et indicateurs. De cette façon, nous pouvons surveiller de plus près s’il y a une amélioration dans les centres d’inspection. »



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