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Le président américain Joe Biden ne prévoit pas de participer au sommet sur le climat COP28 aux Émirats arabes unis qui doit débuter cette semaine, ont annoncé dimanche des responsables américains.
L’absence probable de Biden à la conférence était attendue alors qu’il est aux prises avec la guerre au Moyen-Orient et se prépare à une campagne de réélection difficile en 2024.
Mais la décision apparente de sauter la COP28 reste frappante étant donné que Biden a placé la lutte contre le changement climatique en tête de ses agendas nationaux et internationaux et a participé aux deux derniers sommets sur le climat au Royaume-Uni et en Égypte.
La Maison Blanche a déclaré dimanche soir qu’elle n’avait « rien à annoncer » concernant la participation ou l’absence prévue de Biden au sommet de la COP28.
Le New York Times a rapporté pour la première fois que Biden avait choisi de ne pas y assister cette année.
Biden se rend cette semaine à Atlanta, en Géorgie, pour un service commémoratif en l’honneur de Rosalynn Carter, l’ancienne première dame décédée ce mois-ci, et à Pueblo, dans le Colorado, pour parler des investissements dans les énergies renouvelables.
Il doit également recevoir le président angolais à la Maison Blanche jeudi et assister à un événement au Kennedy Center dimanche. Il n’y a aucun voyage à l’étranger sur le calendrier de Biden pour le reste de l’année.
Quels que soient les projets du président, ses principaux conseillers pour le climat, dont l’ancien secrétaire d’État John Kerry et l’ancien chef de cabinet de la Maison Blanche John Podesta, devraient assister à la COP28.
Le sommet risque d’être l’occasion d’un débat féroce sur la dépendance continue des économies émergentes aux combustibles fossiles polluants, notamment le charbon, le pétrole et le gaz.
Près de 200 pays se sont engagés lors de la COP26 en 2021 à Glasgow à « réduire progressivement » – plutôt qu’à « éliminer progressivement » – l’énergie alimentée au charbon, mais l’utilisation de combustible fossile a à peine diminué, d’autant plus que la demande d’énergie augmente dans des pays comme la Chine, l’Inde et l’Indonésie.
La volonté de Biden de rater le sommet de la COP28 pourrait nuire à sa position auprès des jeunes électeurs démocrates qui considèrent le climat comme une question prioritaire.
Des sondages récents ont montré que Biden était à la traîne de son prédécesseur Donald Trump, favori pour l’investiture républicaine, dans plusieurs États clés et parmi les électeurs plus jeunes et non blancs, en raison de la gestion de l’économie par le président et de la guerre entre Israël et le Hamas.
Mais Trump devrait revenir sur de nombreuses réglementations et politiques climatiques – y compris la loi sur la réduction de l’inflation signée Biden, qui a établi 369 milliards de dollars de subventions aux énergies propres et d’allégements fiscaux – s’il est élu.
Trump chercherait à remanier la politique américaine en matière de climat et d’énergie afin de « maximiser la production de combustibles fossiles » au cours d’un second mandat, ont déclaré de hauts responsables de campagne et des conseillers au Financial Times.
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