Bertolini prépare la révolution et prévient : "L’humilité doit être retrouvée face à l’Islande"

Les bleus vers le deuxième match après la lourde défaite face à la France. Le coach envisage de passer du 4-3-3 au 4-4-2

De notre correspondante Alessandra Bocci

13 juillet
– Manchester, Royaume-uni)

Dans le stade de la discorde, le petit stade de la Manchester City Academy, l’Italie de Milena Bertolini prépare peut-être le match le plus difficile de sa direction. Stade de la discorde car la désignation a particulièrement irrité les Islandais, qui disputent ici deux matches européens sur trois. Mais l’Italie ne s’intéresse à rien ou presque pour le moment. « Pour une phase finale du Championnat d’Europe, j’aurais peut-être choisi des stades plus grands, mais les organisateurs auront fait leurs évaluations en termes numériques. Peut-être qu’ils pensaient que des stades encore plus petits seraient suffisants pour une phase de groupes », commente l’entraîneur Et la capitaine Sara Gama coupe court : « Honnêtement, maintenant j’ai d’autres choses à penser ».

humilité

La priorité est de retrouver la compacité perdue, de jouer avec l’humilité, un mot qui est souvent apparu ces derniers jours dans les considérations d’après-défaite avec la France. Et Milena Bertolini, qui pourrait avoir en tête une demi-révolution également au niveau du système de jeu, passant du 4-3-3 adoré au 4-4-2, explique l’état d’esprit de ses filles. « Travaillé sur la prise de conscience, sur l’idée de se souvenir des qualités et du potentiel que l’on a et qui nous ont amenés jusqu’ici. Quand je parle d’humilité, je veux dire que peut-être qu’à un niveau subconscient on s’est un peu laissé séduire par la situation, dans les premières minutes on a eu l’impression d’être entrés dans la défense française comme du beurre. Nous pensions inconsciemment que nous jouions de cette façon. Mais nous devons toujours garder à l’esprit qui nous sommes et d’où nous venons, ce qui s’est passé est humain. On savait qu’il faudrait jouer pour la qualification jusqu’au dernier match, donc peu de choses ont changé en termes de pression ».

Classement

L’adversaire de demain est donné au numéro 17 du classement, contre le numéro 14 de l’Italie. Mais Bertolini, qui ne donne pas beaucoup d’indices sur la prétendue révolution de l’éducation, ne semble pas accorder une importance particulière aux chiffres. « En ce qui concerne la composition, voyons comment vont les filles, être bien physiquement et mentalement est essentiel, mais comme je le dis toujours, il y a plus de matchs dans le jeu et celui qui entre plus tard n’est pas moins bon que celui qui joue depuis le début. Nous aurons besoin de l’énergie de chacun. Quant au classement, celui du football féminin est particulier, car il tient compte de l’histoire. Le football italien a une histoire, d’autres nations ont peut-être un chemin commencé plus récemment, mais elles grandissent. L’Islande en particulier a fait d’énormes progrès, elle a beaucoup grandi avec un projet important, c’est une équipe solide. Nous savons que pour ramener le résultat, nous devrons être attentifs et concentrés et retrouver la compacité qui nous a permis d’atteindre le Championnat d’Europe. Il y a à la fois de la fierté et de la colère : colère du déroulement du match contre la France, fierté de montrer nos qualités ». Synthétique Sara Gama : « Je ne parlerais pas d’orgueil, qui peut être compris dans un sens positif ou négatif, mais du désir de s’exprimer. C’est une période difficile à gérer, mais ce n’est pas la première fois que cela nous arrive. Il y a eu d’autres moments compliqués comme le match contre le Danemark en qualifications : même là, la pression était grande. Maintenant, nous devons chérir nos erreurs avec beaucoup d’humilité. Qu’ai-je dit à mes compagnons ces derniers jours ? Il n’y a pas de mots spécifiques, nous sommes des filles intelligentes et épaisses et je crois que chacune de nous a fait de l’autocritique. L’Islande est une équipe nationale forte et pour les vaincre nous avons besoin de compacité qui passe avant les qualités techniques et tactiques, et c’est la caractéristique qui nous a permis de dépasser nos limites ».



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