Bert et Karin apportent des secours en… Belgique


1/3 Bert et Karin de Jonge au hameau de Fraipont en Wallonie (photo : Alice van der Plas).

C’est une catastrophe oubliée. Bert et Karin de Jonge de Geldrop le pensent. Deux fois par semaine, ils conduisent donc une camionnette et une remorque dans quelques petits villages de Wallonie en Belgique. Les habitants subissent toujours les conséquences des inondations catastrophiques de l’été 2021.

Photo de profil d'Alice van der Plas

Bert charge une grande quantité de miches de pain dans sa camionnette tôt le samedi matin. Bakker Van de Ven de Venhorst aide. « J’ai encore un boulanger à Luyksgestel qui m’aide », rayonne Bert. Il montre de grands pots de peinture. «Ce sont des défauts de couleur. Un tel pot coûte 150 euros pièce. Certaines personnes peuvent redécorer leur maison.

La peinture est donc la bienvenue. Et les produits blancs. Et des meubles. Et des vêtements. Et la nourriture. Il est recueilli dans l’église du village de Nessonvaux. Les résidents peuvent venir chercher des choses là-bas. L’église est située un peu plus haut sur une colline du village. « Mais l’eau s’est arrêtée ici aussi. » Bert montre une maison à côté de l’église avec de nouvelles fenêtres. « Ils sont là depuis quatre semaines. Cette maison n’a pas eu de fenêtres pendant un an et demi. Personne ne sait où sont allés les habitants.

« L’eau nous a réunis. »

Les villageois indiquent dans leurs maisons la hauteur de l’eau. Tout comme Dominique Brouwers et son ami André Crahay. Ils vivent juste au bord de la rivière Vesder, qui a soudainement débordé à cause de fortes pluies. L’eau est montée à une hauteur d’un mètre et demi dans le salon. « Les gens ici ont été vraiment surpris par un raz-de-marée », raconte Bert.

Les habitants sont en colère contre le gouvernement et les assurances qui n’en font pas assez à leurs yeux. « Ce sont les Flamands qui sont venus aider », raconte un habitant. « Ce sont eux qui ont frappé aux portes avec du café alors que nous ne pouvions rien cuisiner. Et ils aident toujours maintenant. Elle fait un gros bisou à Bert et Karin. « Merci beaucoup », leur dit-on. « L’eau nous a tous réunis », dit Bert.

« La voiture s’est éloignée. Il y avait un gros poisson qui nageait dans la rue. »

Dominique et André ont un petit garçon. Il est encore traumatisé. Il n’aime pas quand il pleut fort. Beaucoup de choses se sont passées sous ses yeux. « À un moment donné, la voiture s’est éloignée », raconte André. « Et il y avait un gros poisson qui nageait dans la rue. » Dominique et André vivent dans un quartier où les gens n’étaient pas si aisés. La région est pauvre, ce qui rend difficile le rétablissement d’un groupe de personnes.

Il fait un froid glacial tandis que Bert et Karin traversent le hameau de Fraipont avec des miches de pain. « Il y a quelque chose de très triste là-dedans », dit Karin. « Une dame habite dans ce coin qui habite encore au dernier étage, dit Bert. Tous les volets sont baissés. Les gens ici sont timides. Ils ont honte de leur situation. »

Pour le moment, Bert et Karin continueront les transports d’aide vers la Belgique. Bien que la camionnette soit maintenant presque en panne et que les coûts d’essence ne soient pas faux. Peu de temps après les inondations, Bert et Karin ont commencé leurs efforts de secours par l’intermédiaire d’un ami à Geulen. Le couple s’est rapidement retrouvé en Belgique. « Et maintenant, nous ne pouvons plus nous arrêter », rit Bert.



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