Berrettini se plie à la loi du plus fort : Alcaraz va en quarts de finale mais c’est un Matteo retrouvé

Matteo démarre bien puis chute physiquement et cède au numéro 1 mondial 3-6 6-3 6-3 6-3 après avoir annulé trois balles de match. Pour les Espagnols il lui fait confiance avec Rune

Federica Cocchi

Levez la main si vous n’y croyiez pas, ou du moins l’espériez. Mais les fins heureuses, dans le sport, n’existent presque jamais. Les contes de fées sont balayés par la réalité et les phénomènes, voir Carlos Alcaraz, ont presque toujours le dessus. Ainsi, au deuxième tour de Wimbledon, le plus jeune numéro 1 mondial de tous les temps a jeté un seau d’eau glacée sur Matteo Berrettini et les rêves italiens, remportant 3-6 6-3 6-3 6-3 et conquérant une place dans les quarts de finale de Wimbledon pour la première fois contre un autre 2003, Holger Rune qui a battu Dimitrov.

DÉCEPTION ET ESPOIR

Déception? Une pincée. Espoirs ? Beaucoup. Car Matteo Berrettini, qui jusqu’à il y a trois semaines semblait au bord du gouffre tennistique, est de retour. Peu auraient parié qu’il aurait disputé le tournoi qui l’avait vu écrire l’histoire avec la finale de 2021. Très peu pensaient qu’il aurait passé le premier tour, encore moins qui auraient imaginé même atteindre la deuxième semaine après avoir battu Sonego, De Minaur. et Zverev. Et donc, même si l’Allemand avait prédit un succès du nôtre contre le prodige de Murcie, et que Kyrgios avait même misé sur les bleus comme anti-Djokovic, la réalité est qu’il faut « se contenter » de se réjouir de la casquette retrouvée. Au tennis, dans la tête, dans le cœur.

le match

Le match a commencé comme on ne pouvait pas l’espérer, l’ancien numéro 1 italien étant capable d’arracher le service de l’Espagnol au huitième jeu et de remporter le premier set. Mais une bonne journée ne commence pas toujours le matin et en effet dans le deuxième set l’Espagnol a élevé son rythme et son niveau, notamment en réplique, obligeant le Romain à se sauver d’une pluie de balles de break et à échanger sur chaque balle, lui couper les jambes. Dans le deuxième set, le break du 3ème jeu suffit pour clôturer 6-3 et égaliser le score. Dans le troisième à la place, il y a deux pauses mais le résultat ne change pas, toujours 6-3. Berrettini n’arrive pas à reprendre son souffle dans ses manches car même son sol-air à 220 km/h revient de l’autre côté. Dans le quatrième set, l’Espagnol montre une touche d’humanité en réalisant ses débuts avec deux doubles fautes et en permettant aux nôtres de passer à 0-30 mais l’illusion dure un clin d’œil et Alcaraz se remet sur les rails. A 2-2, le toit se ferme, revient sur le terrain et retient le service d’Alcaraz qui arrache alors le service pour la dernière fois à Berrettini et clôture également le quatrième set 6-3 après avoir annulé trois balles de match. Pas de happy end, mais l’horizon de Berrettini est désormais plus clair.





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