Berrettini repart des Challengers pour remonter et s’appuie sur… l’histoire

Après l’arrêt d’Indian Wells, Matteo annonce avoir reçu une wild card à Phoenix, le tournoi dont en 2019 alors qu’il était 50e il s’est envolé vers le top dix

Partir du bas pour renaître. Il n’y a rien à avoir honte, il n’y a qu’à être apprécié. Matteo Berrettini a décidé de le faire, jouant un Challenger après presque quatre ans, un cran en dessous des étapes auxquelles il est habitué et auquel il s’est habitué. Le Romain a annoncé via Instagram qu’il participerait au tournoi de Phoenix, en Arizona, un tournoi classique disputé entre les deux Masters 1000 d’Indian Wells et de Miami.

« Comme je l’ai toujours fait, j’ai confiance en mon travail et en ma capacité à rester concentré. La saison est longue et je retrouverai bientôt mon meilleur niveau », a écrit Berrettini. « Mon équipe et moi avons décidé de jouer à Phoenix la semaine prochaine, merci aux organisateurs qui m’ont accordé une wild card ». Matteo revient ainsi à un endroit, entre autres, qu’il connaît très bien : c’était en 2019 quand, en tant que numéro 50 mondial environ, Berrettini a remporté ce tournoi, battant Mikhail Kukushkin en finale. Quelques mois après l’explosion, la demi-finale de l’US Open et le top 10, ne se lâchent plus depuis des années.

RECETTE

Là, pour remonter là-haut, Matteo a peut-être bien besoin de ça : se salir, se battre dans des champs qu’il semblait avoir oubliés, mettre des allumettes et de l’essence dans le réservoir pour ses jambes et son esprit. L’élimination à Indian Wells aux mains de Taro Daniel et plus généralement les quelques matchs disputés en 2023, avec des performances peu enthousiasmantes la plupart du temps, ont convaincu Berrettini de prendre du recul. Beaucoup, beaucoup de champions l’ont fait avant lui. On pense à Andre Agassi dans la confusion totale en 1997, quand lui aussi a recommencé à jouer aux Challengers (ils disaient que c’était comme si Bruce Springsteen jouait dans un bar) ou à Roger Federer qui en 2013, après l’élimination de Wimbledon et mal au dos, il s’est retrouvé au milieu de l’été à jouer (et à perdre) sur les courts en terre battue poussiéreux de Gstaad, qui n’est pas un Challenger mais certainement pas un tournoi très habituel pour quelqu’un comme l’ancien numéro un mondial. Des précédents illustres, très illustres, et ils ont tous fonctionné. Super.



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