Berrettini, frayeur et réaction ! Combattez avec Davidovich, puis dans le 5ème set remporte les quarts

L’élève de Santopadre commence mal en perdant le 1er set, récupère dans les deux suivants puis permet à l’Espagnol de rentrer dans le jeu au 4e. Le Romain attend le vainqueur entre Ruud et Moutet

C’est le cinéma, bébé. Mais aussi du tennis. Une pincée de drame, un peu de suspense et une fin heureuse. Tous les ingrédients parfaits pour un spectacle agréable. Surtout si le happy end signifie que Matteo Berrettini parvient à remporter le quart de finale de l’Us Open en battant Alejandro Davidovich, pourtant affaibli par un problème de genou en finale, alors qu’il accusait un retard de 4-2 dans le 5e set. Ça se termine 3-6 7-6 (2) 4-6 6-2 en 3 heures et 45 et voilà pour le Romain, demi-finaliste à New York en 2019, vainqueur entre Casper Ruud et Corentin Moutet.

Dans le premier set, Berrettini se retrouve immédiatement en difficulté et commence avec le handicap d’une pause de 2-0. Le Romain est le fantôme de lui-même. Lent, peu réactif, parfois résigné. Davidovitch par contre joue le rôle du phénomène, ils seront à la base de la boxe, à laquelle son père boxeur l’avait initié, mais il vole comme un papillon et pique comme un frelon, mais l’un des mauvais. En restant dans la comparaison de boxe, Matteo ressemble à un boxeur frappé. A genoux, il tente de se rapprocher quand il le peut, profitant des drop de l’Espagnol, mais il ne parvient pas à combler l’écart en abandonnant le premier set pour 6-4. Il repart avec la bonne attitude dans le second, l’élève de Santopadre, qui reste accroché au jeu même si le corps ne le soutient pas. Mais la tête appartient au champion que nous avons l’habitude de connaître. Il gaspille une balle de set à 5-4 mais ne se décourage pas. Au tie break, il enlève tout le grain restant, prend deux minibreaks d’avance et va fermer 7-2 pour remettre la situation en équilibre.

L’ascension

Un arrêt pour se rafraîchir les idées et changer de maillot et dans le troisième set l’élève de Santopadre, le seul de sa génération à avoir atteint au moins les quarts de finale dans tous les Grands Chelems, débute avec un avantage de break. Il retrouve l’attitude et la détermination de Berretto, qui ne semble plus à la merci du garçon aux chaussettes dépareillées en évidente crise d’identité. Matteo a aussi l’occasion de doubler le break dans le troisième jeu mais il n’en profite pas, il reste tout de même devant grâce à son rival qui à chaque instant semble plus découragé. Et de fait il abandonne son service au pire moment, à 5-3 dans le troisième set. Berrettini ferme 6-3 pour 2-1 dans le décompte des sets.

Le hic

Au troisième jeu, Berrettini sert. Fokina reprend du courage qui mise sur une ligne gagnante en désespoir de cause et exalte le public qui, visiblement, veut le combat. Berrettini se retrouve sous 0-30. Puis les balles de break reviennent pour l’Espagnol qui passe 40-15. Matteo annule le premier avec un passeur droit, puis un service gagnant pour annuler le second. Un revers qui s’échappe de quelques centimètres remet Fokina dans la course mais il commet une erreur. Encore des avantages, toujours des breaks de balle et cette fois c’est Berrettini qui commet une erreur avec un retour au but pour le 2-1 de l’Espagnol. Qui conserve l’avantage jusqu’au bout gagne même une balle de set à 5-3. Le Romain tient mais ne parvient pas à récupérer le désavantage et cède le 4e set 6-4.

La grande finale

Comme après le premier set, Berrettini retourne aux vestiaires pour recueillir des idées et se rafraîchir. Commencez le 5ème en tenant le service même si avec quelques difficultés. Il peine à gérer les échanges et doit s’accrocher au service qui n’est pas toujours de son côté. Fokina l’aide qui dans le deuxième jeu donne avec des erreurs d’enthousiasme et donne la blague au Romain pour 2-0. Mais ce n’est pas tout, car Berrettini, toujours en panne de plaisanterie, permet à l’Espagnol de revenir. L’Italien ne baisse pas les bras, qui parvient une nouvelle fois à profiter des erreurs du finaliste de Montecarlo et lui arrache sa blague pour le 3-1. Et cette fois il confirme le break : 4-1. Il se tord un genou dans une glissade, l’Espagnol appelle le kiné. Il ne peut plus compenser le désavantage.



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