Berlin ne peut plus offrir d’espace de vie aux immigrés

Par Gunnar Schupelius

La capitale doit accueillir plus d’étrangers sans abri que tout autre État fédéral. Les réserves sont épuisées parce que la politique d’immigration n’a pas été pensée jusqu’au bout, explique Gunnar Schupelius.

Pour la première fois, l’Office fédéral de la statistique a évalué les données sur les sans-abri qui ont dû être hébergés dans des abris d’urgence par les villes et les communes parce qu’ils ne pouvaient pas trouver eux-mêmes un appartement.

Au 1er janvier, il y avait un total de 178 000 personnes dans tout le pays. Cela n’inclut pas les sans-abri qui continuent de vivre dans la rue. Parmi les États fédéraux, le Bade-Wurtemberg et la Rhénanie du Nord-Westphalie arrivent en tête avec 36 000 détenus chacun.

En termes absolus, Berlin occupe la troisième place avec 26 000 personnes hébergées, mais par rapport au nombre d’habitants, elle occupe la première place. C’est là que le problème est le plus grand.

Parmi les personnes sans logement hébergées, 64 % étaient de nationalité étrangère et 31 % de nationalité allemande. Aucune information n’était disponible sur les cinq pour cent restants.

Conclusion de l’enquête : Berlin est loin de pouvoir offrir à tous les habitants de la ville un espace de vie adéquat.

La sénatrice sociale Katja Kipping (à gauche) ne l’a officiellement admis que le 5 juillet. Seuls 75 logements sur un total de 30 000 sont encore disponibles. « Les places gratuites disponibles pour les réfugiés dans les logements communautaires fondent comme de la glace au soleil », a-t-elle déclaré.

Il semble tout aussi sombre avec l’espace de vie à long terme. Bien que le Sénat construise pour plus d’un milliard d’euros de logements uniquement pour les demandeurs d’asile (« logements modulaires pour réfugiés ») et bien que les sociétés municipales de logement soient obligées d’allouer une certaine proportion de logements sociaux aux seuls demandeurs d’asile, cela ne suffit pas au tout. Selon le dernier recensement en cours de décembre 2021, 968 900 ménages disposent d’une attestation de droit au logement pour un logement social, mais il existe 88 901 appartements sociaux. Plus de 90 % des ayants droit repartent les mains vides.

Dans cette situation, le Sénat devrait tirer le frein d’urgence et limiter l’afflux d’étrangers. Mais c’est l’inverse qui se produit : Berlin veut accueillir encore plus de réfugiés et de migrants de la Méditerranée et refuse l’expulsion des demandeurs d’asile déboutés qui sont obligés de quitter le pays, et qui doivent même se voir accorder un droit de séjour permanent.

Cette politique n’a pas été pensée jusqu’au bout. On promet aux gens qu’ils resteront, mais ils ne peuvent pas les accueillir et la promesse ne peut être tenue. L’itinérance des immigrés est prise en charge, sans compter que la population locale ne trouve plus de logement non plus.

Gunnar Schupelius a-t-il raison ? Appel : 030/2591 73153 ou e-mail : [email protected]



ttn-fr-27