Berlin abolit les fleurs – les parterres deviennent un désert


Par Gunnar Schupelius

Les espaces verts sont repensés « pollinisateurs-friendly » par les mairies pour que les insectes s’y sentent chez eux. Cela n’a pas l’air bien et n’est pas dans l’intérêt des résidents, dit Gunnar Schupelius.

Les bureaux espaces verts des quartiers s’affranchissent du classique parterre de fleurs. Les pelouses et les arbustes ne devraient également plus exister.

Au lieu de cela, des zones sablonneuses sont aménagées sur lesquelles poussent des herbes sauvages à grands intervalles. Le programme s’intitule « Ville amie des pollinisateurs » : les abeilles sauvages et autres insectes qui manquaient jusqu’à présent d’habitat devraient s’y sentir à l’aise.

Cette expérience a déjà échoué à Kottbusser Damm à Kreuzberg. Là, le terre-plein central a été dégagé et transformé en « bande fleurie ». Mais rien ne fleurit, c’est un terrain vague. Au milieu de cette friche se trouvent des « tas de bois mort ». Ce sont des caisses en fil de fer remplies de brindilles et de souches d’arbres. Les insectes doivent s’y sentir à l’aise. Malheureusement, les riverains ont déjà jeté leurs déchets sur les tas de bois mort.

Voici à quoi ressemble Kottbusser Damm aujourd’hui : une friche fauchée. Les fleurs devraient en fait germer ici pour attirer les insectes Photo : Ralf Gunther

Les bandes fleuries flétries avec des tas de bois mort sur Kottbusser Damm ne sont qu’un exemple de la « ville respectueuse des pollinisateurs » que visent les autorités des espaces verts.

Le résultat est visible partout : sur la petite montagne de gravats du Volkspark Friedrichshain, au Alice-Salomon-Park (Schöneberg), au Bürgerpark Pankow, au Schäfersee (Reinickendorf), sur la Monbijouplatz (au milieu) et sur la Rüdesheimer Platz à Wilmersdorf.

Il y a un parterre particulièrement grand devant la fontaine Siegfried, qui est plantée de fleurs fraîches chaque printemps. Les jardiniers les ont arrangés artistiquement afin qu’ils forment un grand motif.

Il y avait des dalias et des bégonias rouge foncé, des pensées, des violettes, des orties jaunes et rouges, des roses de toutes sortes.Les fleurs ont été replantées en été, et c’était vert et fleuri jusqu’en automne.

Les résidents s’asseyaient à ce lit nuit après nuit. Ils se sont retrouvés pour un pique-nique. Le vin de Rüdesheim est servi au sommet de la fontaine.

Ce printemps-là, les fleurs ne sont pas revenues. Maintenant, tout ce que vous pouvez voir sur la Rüdesheimer Platz, c’est du sable et quelques touffes de petites plantes. Tout est incolore. Les riverains sont déçus et ne comprennent pas.

Le bureau de district a annoncé qu’il s’agissait « d’une plantation vivace permanente et respectueuse des insectes ». Le conseiller municipal responsable Oliver Schruoffeneger (Verts) a expliqué que cette plantation n’est « pas seulement un point culminant visuel », mais contribue également « à la biodiversité », c’est-à-dire à la variété des insectes.

C’est peut-être vrai, mais il y avait déjà une grande variété sur le lit dans le passé. Les différentes fleurs attiraient les abeilles et les bourdons. On pouvait vraiment entendre ça.

La Rüdesheimer Platz a toujours été « respectueuse des pollinisateurs ». Tu n’aurais pas eu à désoler le lit pour ça. Et la refonte n’est bien sûr en aucun cas un point fort visuel.

Les gars intelligents des bureaux de district qui rénovent nos lits devraient demander aux résidents. Ils pensent que ce n’est pas agréable du tout. Ils veulent voir des fleurs et non un désert. Où vivons-nous ?

Gunnar Schupelius a-t-il raison ? Appel : 030/2591 73153 ou e-mail : [email protected]

Lisez toutes les chroniques de Gunnar Schupelius ici



ttn-fr-27