Benko, fondateur de Signa, au centre de deux comités U en Autriche


Deux commissions d’enquête sur des abus de pouvoir politiques présumés en Autriche visent, entre autres, l’investisseur René Benko et son groupe Signa, touché par des faillites. Lors de la campagne préélectorale pour les élections législatives d’automne, deux comités U rivaux ont été formés jeudi, chacun à la demande de l’opposition et du parti conservateur au pouvoir, l’ÖVP. Les commissions se réuniront de mars à mai.

À la demande du SPÖ social-démocrate et du FPÖ de droite, une commission a été créée pour « une administration à deux vitesses en raison du favoritisme des milliardaires de la part des membres du gouvernement de l’ÖVP ». Les partis d’opposition souhaitent notamment examiner de plus près les aides d’État liées au Corona aux entreprises du groupe immobilier et commercial Signa. Il sera également examiné si Signa a été favorisée par les autorités financières et en a bénéficié. Outre Benko, les entrepreneurs Stefan Pierer (KTM) et Siegfried Wolf (Steyr Automotive, anciennement MAN Steyr) ont également été nommés dans la candidature au U-Committee.

Le parti du chancelier ÖVP, quant à lui, cible le SPÖ et le FPÖ en tant qu’anciens partis de gouvernement. En référence aux couleurs des partis respectifs, le « Comité d’enquête sur les abus de pouvoir rouge-bleu » a été créé. Selon le député de l’ÖVP Andreas Hanger, la commission s’occupera notamment des liens entre l’ancien chancelier social-démocrate Alfred Gusenbauer et Benko. Gusenbauer est actuellement critiqué parce qu’il travaille non seulement pour Signa au conseil de surveillance, mais aussi en tant que consultant bien rémunéré. Signa n’a pas commenté les comités U. (dpa)



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