Bénéfice net record de 428,5 millions d’euros, mais le CEO Belfius ne voit aucune opportunité d’augmenter les intérêts sur les comptes d’épargne

Il est peu probable que les banques augmentent leurs taux d’épargne avant la fin de l’année, même si la Banque centrale européenne (BCE) a récemment relevé les taux d’intérêt dans la zone euro de 0,5 point de pourcentage, soit 50 points de base. C’est ce qu’a déclaré le CEO de Belfius, Marc Raisière, lors d’une conférence de presse sur les résultats semestriels vendredi. La banque d’État a réalisé son meilleur résultat semestriel au premier semestre et envisage un acompte sur dividende.

« Lorsque les taux d’intérêt augmentent, les banquiers sont incapables de suivre ce rythme. Cela prend toujours trois à six mois. Le taux d’intérêt est maintenant à zéro pour cent, ce qui signifie que les banques n’ont plus à payer lorsqu’elles déposent de l’argent à la banque centrale. Mais n’oubliez pas que nous payons 11 points de base sur les comptes d’épargne plus 30 points de base d’impôt », a déclaré Raisière. « Déclarer que le monde bancaire, y compris Belfius, augmentera ses taux d’épargne à l’échelle mondiale avant la fin de l’année serait un mensonge. »

Pour sa propre banque, Rasière ne voit aucune possibilité d’augmenter la rémunération des livrets d’épargne cette année. Reste à savoir si cela sera possible l’année prochaine. Beaucoup dépendra des événements macroéconomiques et des décisions futures de la BCE. Une augmentation pourrait être possible dès que le taux d’intérêt de base augmentera de 40 ou 50 points de base supplémentaires.

Le 21 juillet, la BCE a relevé ses taux d’intérêt pour la première fois depuis 2011 pour lutter contre l’inflation. En augmentant les taux d’intérêt, l’emprunt devient plus cher. Cela devrait conduire à moins d’argent en circulation et à un refroidissement de l’économie.

Meilleur résultat semestriel de tous les temps

Belfius a enregistré un bénéfice net de 428,5 millions d’euros au premier semestre, une augmentation de 23 millions d’euros par rapport à l’année dernière et le meilleur résultat semestriel jamais enregistré.

Le revenu total de la banque d’Etat s’est élevé à 1,309 milliard d’euros, soit une augmentation de 6,2% par rapport à la même période l’an dernier. Le revenu net d’intérêts de la banque a augmenté de 1,4% à 808 millions, et le revenu net des commissions a augmenté de 4,6% à 377 millions. Les revenus des activités d’assurance sont restés stables à 266 millions d’euros.

Alors que l’activité bancaire a contribué à hauteur de 320,9 millions d’euros (+31 millions) au bénéfice net, Belfius Insurance a généré un résultat net de 107,6 millions, soit moins qu’au premier semestre de l’année dernière (116 millions). « Comparer ces chiffres pour six mois n’a pas beaucoup de sens, puisque nous avons eu de violentes tempêtes en février de cette année. L’année dernière, il y a eu des tempêtes en juillet », raconte Raisière.

« Nous avons réalisé une solide performance malgré la situation complexe de la volatilité, des hausses de taux, de la guerre en Ukraine et de l’inflation », a déclaré le PDG Raisière. « C’est le résultat d’une dynamique de croissance commerciale forte et continue, de revenus bien diversifiés et d’une gestion financière et des risques durable, rigoureuse et proactive.

« Obtenir des résultats record pour cette année n’est pas une priorité »

Le PDG n’a pas voulu faire de déclarations vendredi sur les perspectives pour l’ensemble de l’année 2022. « Je veux faire attention à cela. Je pense que l’économie va ralentir un peu à cause de l’incertitude actuelle », a-t-il déclaré. « Nous voulons continuer à croître dans les différents segments, mais de manière saine. Atteindre un résultat record pour cette année n’est pas une priorité.

La banque s’apprête également à verser un éventuel acompte sur dividende. « C’est aux actionnaires (le gouvernement, ndlr) d’en décider, on connaîtra la réponse en septembre. Nous sommes déjà en mesure de verser un dividende », a déclaré Raisière.

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