Ben n’a vu aucune issue, jusqu’à ce que le père Poels le sauve: « Mon deuxième père »


Un millier d’habitants de Tilburg dépendent pour leur pain de BroodNodig, la fondation qui poursuit le bon travail du père Gerrit Poels. Le « père du pain » ne peut plus le faire lui-même, mais ses fidèles bénévoles continuent de le faire. Comme Ben Erbrink (69). Il donne un coup de main depuis dix-sept ans : « Gerrit était un deuxième père pour moi.

Ben habite à Tilburg, dans la Stedekestraat, à dix mètres du Pollepel. Le pain y est livré tous les jours vers midi. Et puis Ben est aussi là pour trier les 123 caisses pleines de pain : points ensemble, sucré ensemble, blanc et brun séparément. Et cela pendant dix-sept ans : « Je suis ici six, parfois sept jours sur sept. Je passe un bon moment.

Ben est l’un des treize bénévoles. Il aime vraiment aider les gens. «Mais vous pensez parfois: garçon. Quand vous entendez combien peu de gens en ont, je pense que c’est pathétique. »

« Votre cœur se serre quand vous entendez ces histoires. »

Il a aussi des jours où il n’y a pas assez de pain pour tout le monde : « Alors ton cœur te fait un peu mal quand tu entends les histoires. Mais je ne peux pas avoir autant de choses en tête, ce n’est pas bon pour moi. Je dois le garder un peu limité.

Avant, Ben avait un travail : il travaillait avec de la laine de verre, faisait fonctionner des machines, mais à un certain moment ce n’était plus possible. Ses mains étaient tordues : « Le travail prenait trop de temps et mon patron m’a fait sortir. J’étais en congé de maladie, j’ai eu une psychose et j’ai divorcé de ma femme. Puis j’ai paniqué. »

« Vous devriez savoir: je voulais me suicider. »

Ben a glissé de plus en plus, s’est saoulé. C’est l’abbé Poels qui le sauva : « J’ai voulu me suicider, tu dois le savoir. Je ne voyais aucune issue, tout était noir. Mais j’ai beaucoup parlé avec Gerrit et cela m’a beaucoup aidé. Même la nuit, je pouvais aller vers lui. Puis j’ai fait du vélo vers lui, j’ai frappé à la fenêtre et j’ai bavardé. Et maintenant c’est bon. Je ne prends plus de drogue. Parler vous mènera loin, parce que si vous buvez, ce n’est rien. »

Ben continuera à travailler pour BroodNodig pendant une autre année. Puis il déménage chez sa sœur à Nuth, elle s’occupera de lui. « Je vais avoir du mal avec ça, peut-être que je vais verser une larme. Mais j’ai soixante-dix ans et la jeune garde devrait prendre le relais. »

Le père Poels occupera toujours une place très spéciale dans le cœur de Ben : « Il comptait encore plus pour moi que mes parents. Il m’a sauvé sinon je ne serais pas là. Il était tout pour moi.

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Ben trie les miches de pain chez BroodNodig (photo : Tom van den Oetelaar).
Ben trie les miches de pain chez BroodNodig (photo : Tom van den Oetelaar).



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