Bautista défie le tabou de Donington. Mais à mi-parcours, le marché s’est déchaîné : le dernier sur les coureurs

Ce week-end, le championnat est officiellement à mi-parcours avec l’Espagnol Ducati qui cherche à gagner là où il a toujours lutté. Une course importante aussi pour aider à définir le destin de plusieurs protagonistes

Massimo Falcioni

– donington (angleterre)

Juillet à deux visages pour la moto, avec le MotoGP de retour sur la piste après la manche d’Assen le 25 juin les 5-6 août à Silverstone et avec SBK faisant le trio : 1-2 juillet Donington, 15-16 juillet Imola, 29-30 juillet Most. Après une longue pause, le championnat repart avec la sixième manche de la saison sur la difficile et spectaculaire piste anglaise, tout juste refaite, à deux pas de la forêt de Sherwood, une rapide montée et descente de 4023 mètres avec de longues courbes et des lacets très serrés qui convergent. sur la longue ligne droite jusqu’à la ligne d’arrivée. Sur cette piste, il y a 35 ans, le championnat du monde des « grosses motos » faisait ses débuts, les motos de course issues de la production de masse, le saut de qualité technico-compétitive du championnat TTF1. Le championnat du monde Sbk est à mi-parcours (12 courses au calendrier) avec Álvaro Bautista et le Ducati Panigale V4 prêt pour un autre week-end triomphal. Rien n’est acquis, aussi parce que sur ce circuit le champion du monde en titre et lièvre du championnat en titre (premier dans 14 courses sur 15) avec 86 points d’avance n’a jamais gagné (en 2022 un crash, une deuxième place et une quatrième en la course Superpole).

les numéros d’alvaro

Une musique complètement différente pour les plus proches adversaires de Butista, Toprak Razgatlioğlu (Yamaha), ici en 2018 pour la première fois sur le podium de la Course 2 en WSBK au guidon de la Ninja privée du Team Puccetti et en 2022 dominant avec le trio et Jonathan Réa (Kawasaki) triomphant lors des quatre éditions précédentes. Bautista revient à « son » Sbk après le récent test significatif à Misano avec la Ducati MotoGP, certainement pas annonciateur d’un passage de Bau-Bau dans la catégorie reine mais, probablement, d’un « prix-course » MotoGP après avoir clôturé le pratique de ce championnat du monde Sbk où le champion espagnol, après 15 courses, a dominé : 14 podiums soit 14 victoires, un seul zéro au classement, 298 points conquis, 86 de plus que son plus proche rival Razgatlioglu. Jusqu’à présent, sur les cinq premières manches de 2023 (en réalité 15 courses), le coureur turc n’est monté qu’une seule fois sur la plus haute marche du podium, dans la Mandalika Superpole, puis 8 fois deuxième, cinq fois troisième, un abandon. Toprack reste le meilleur… après Bautista, avec des problèmes de sensation causés par une Yamaha qui manque toujours de quelque chose pour rester devant.

toprak et la future bmw

Le rendez-vous de Donington pourrait être l’occasion en or pour le champion de Turquie de démontrer qu’il est capable de mener sa YZF-R1 vers la victoire, pas du tout « distrait » par le contrat déjà signé avec BMW pour courir depuis 2024. Un choix, celui de la passage du pilote turc dans l’équipe officielle du constructeur allemand, qui suscite encore la discussion. « J’ai choisi BMW parce que j’avais besoin de nouvelles impulsions. Mon rêve maintenant est d’apporter le premier titre mondial à Munich. » En fait, amener BMW à conquérir le championnat du monde Sbk signifierait entrer dans l’histoire. Est-ce un objectif réaliste ou, évaluant ce qui est déjà arrivé à d’autres pilotes dans le passé et voyant les valeurs actuelles dans le domaine avec des BMW toujours en difficulté, un rêve qui, sans révolution technique et managériale chez BMW, restera tel ?

carrefour

Le rendez-vous anglais représente aussi un carrefour pour le coéquipier de Toprak, Andrea Locatelli (150 points), jusqu’ici toujours dans les points, cinq fois sur le podium (une seconde et quatre tiers), attendu du coup, dans son premier centre en le championnat du monde SBK. Même pour Andrea, le dicton s’applique : « Rien n’a osé, rien n’a gagné ». Aussi parce qu’il y a une question ouverte de savoir qui remplacera Razgatlioglu. Dans le viseur Dominique Aegerter et Rémy Gardner sans exclure – écoutez ! entendre! – la bombe du passage de Franco Morbidelli du MotoGP au Sbk. Garder les pieds sur terre est l’avenir d’autres coureurs comme Scott Redding et Alex Lowesnotamment celui des deux autres « lions » italiens : le numéro un des « indépendants » Axel Bassani plus d’une fois proche du coup (pour la première fois sur le podium, à Misano) pourtant cinquième du championnat, à 3 points du coéquipier de Rea et Bautista, Michel Ruben Rinaldioscillant toujours entre rejoindre effectivement les grands noms et rester à l’arrière, avec la perspective de ne pas être confirmé dans l’équipe officielle Ducati à la fin de la saison.

Bassani et Rinaldo

Lors des deux prochaines manches à Donington et Imola, Bassani et Rinaldi pourront se battre pour leur place dans l’équipe officielle Sbk Ducati. ET Daniel Petrucci? Trouvera-t-il, dès la manche en Angleterre, le bon équilibre pour un set-up sur sa moto capable de lui redonner la chance de se battre pour le top 5 et peut-être de tenter le coup sur le podium ? Pourtant, jusqu’à présent, quatre coureurs italiens dans le top 10. En attendant que le tricolore fasse à nouveau signe sur la plus haute marche du podium. La manche de Donington est une étape importante non seulement pour le prestige du GP de Grande-Bretagne, mais aussi pour le coup de pouce qu’elle donnera par rapport aux questions encore ouvertes sur le marché des pilotes.





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