Battre les Français à domicile : l’Italie y a pris goût. Faire taire les fans contre


Navarria, Santuccio, Rizzi et Fiamingo, qui unissent l’Italie d’Udine à Catane, chargent aux sifflets du Grand Palais et s’imposent au dernier coup. Il y a eu aussi des défaites contre les hôtes des Jeux, mais jusqu’à présent, les plus grandes joies ont été pour les Italiens

Alessandra Giardini

31 juillet – 14h01 -MILAN

L’Equipe écrit que le pire moment, dans le tumulte du Grand Palais, a été lorsque l’hymne italien a commencé à résonner sous ces énormes voûtes. Ce qui semble avoir été fait exprès pour semer la peur, mais cela n’a pas suffi à effrayer les bleus armés d’épées. Serrons-nous tous ensemble, nous sommes prêts à mourir, mais vous découvrez alors que Navarria, Santuccio, Rizzi et Fiamingo, qui unissent l’Italie d’Udine à Catane, s’affrontent grâce à des paroles empruntées à Tiziano Ferro. Il chante « Dans la malchance, je l’aimerai, je l’aimerai jusqu’à la mort », ils l’ont adapté pour une utilisation en plateforme : Dans la malchance, nous tirerons jusqu’à la mort. Il ne faut pas mourir, on sait que les hymnes sont durs, mais les Français attendaient de chanter La Marseillaise à pleins poumons – Contre nous de la tyrannie/L’étendard sanglant est levé » – Contre nous le drapeau sanglant de la tyrannie » se lève et les épéistes bleus les font taire, comme l’a sobrement reconnu Alberta Santuccio, qui a lancé le dernier coup « Nous avons vidé le Grand Palais, leurs applaudissements étaient de notre ressort, il le savait, il avait préparé un audio avec les supporters français pour. pour les habituer et les entraîner à tout, ils vont aux Jeux pour gagner, mais il y a des victoires qui suscitent davantage l’euphorie.

jusqu’au dernier coup

Parmi le public du Grand Palais, depuis le matin, il y avait des morceaux de l’histoire de la patrie : Laura Flessel, Valérie Barlois et Sophie Moressée, qui a remporté cette médaille d’or à Atlanta, il y a vingt-huit ans, étaient là pour enfin passer le relais à leur héritiers. Tous les enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé. Les épéistes français se préparaient à ce moment depuis des années, à travers des stages de cohésion, des sorties en famille, et même des entraînements dans des situations très bruyantes, pour simuler l’ambiance bouillante du Grand Palais. Jusqu’à un stage en juin, créé par David Maillard, ancien escrimeur handicapé, dans lequel ils ont exploré toutes les possibilités de cohésion. Vient ensuite une dernière étape pour décider quel hymne sera joué. Où est la Victoire ? Donnez-lui vos cheveux, car Dieu l’a créée comme esclave de Rome.

rivalité historique

Il y a des raisons géographiques, historiques et culturelles derrière le dualisme avec les Français : nous sommes proches, nous sommes semblables, et puis il y a Astérix, qui derrière la fable du petit village qui résiste à l’envahisseur cache la vérité historique des Romains qui ont conquis. Les Gaulois et eux humilient Vercingétorix en le forçant à défiler, vaincu, dans les rues de Rome. Et puis les rois de France, de Charlemagne à Napoléon, venus conquérir la péninsule avant qu’elle ne soit l’Italie. Et l’éternel débat pour savoir qui est le meilleur : spaghetti ou crêpes, Comté ou campana de buffalo, Champagne ou Franciacorta ? Et surtout : à qui appartient le Mont Blanc ? Ne parlons pas de la Joconde s’il vous plaît. On venait de connaître le Tour de France et la belle réussite des trois étapes et demie en Italie, très appréciées au-delà des Alpes, et voilà que sont arrivés les Jeux Olympiques pour séparer ce que Pogacar avait uni.

huer les Italiens

Après avoir éliminé Gaël Monfils dès ses débuts sur les courts de Roland-Garros, Lorenzo Musetti a avoué avoir plus lutté contre les huées du public que contre les tirs de l’ancien numéro 6 mondial. « Je comprends les acclamations, mais les huées en entrant sur le terrain m’ont semblé exagérées. Après la victoire, j’ai montré les armoiries italiennes pour faire comprendre que nous aussi sommes là et que nous voulons gagner. » Il faut dire que même la porte-drapeau américaine, Coco Gauff, a reçu son lot de huées, et elle n’a même pas de cousin en Italie. Quelques minutes après la victoire des épéistes italiens au Grand Palais, c’est encore une fois la terre battue rouge de Roland Garros qui a réservé une amère déception au public local, et encore grâce à nous : le doublé bleu Paolini-Errani atteint les quarts de finale. du tournoi olympique éliminant les Françaises Caroline Garcia et Diane Parry au super tie-break : cela s’est terminé avec Sara Errani en larmes (de joie) et Jasmine Paolini enfin souriante, après l’élimination torride quelques heures plus tôt en simple.

toujours la France contre l’Italie

Personne ne l’a écrit mieux que Paolo Conte, son Bartali avait « les yeux joyeux d’un Italien en voyage » et depuis les Français nous « respectent, et ils ont encore des couilles » et deviennent alors éternellement « les Français qui s’énervent « . Serait-ce parce qu’ils ont demandé à Zidane d’ouvrir ces Jeux, en portant le flambeau en courant dans la circulation parisienne ? Zidane lui-même, celui qui dirigeait Materazzi. Mais attention : cette fois aussi, à Berlin, l’Italie avait finalement gagné.





ttn-fr-4