Le champion le confirme après Tokyo : « Mais concourir comme ça, c’est une tout autre chose. » Études en Australie et association caritative

Simone Corbetta

2 septembre – 23h16 -PARIS

Clark Kent frappe encore. Après l’or il y a 3 ans à Tokyo dans la classe S9 du 50 m nage libre, Simone Barlaam ne s’arrête pas et s’impose également écrasante à Paris. Le précédent record du monde ayant été pulvérisé (le sien aussi, 23 »96 aux championnats du monde de Manchester 2023) c’est une grande fête à La Défense, couverte de drapeaux tricolores pour l’occasion et bondée jusqu’à la dernière place. « Un 23″90 souhaité, recherché et qui sera le nouvel objectif à battre – commente Barlaam -. Malheureusement, je n’aurai pas beaucoup de temps pour faire la fête, étant donné que les jours de course seront intenses, mais je suis vraiment content. C’était nécessaire et je suis sûr que le public a apprécié. »

médailles et équipe

Une journée pleine de satisfactions pour la natation italienne : « Oui, il y a eu 6 podiums et il aurait pu y en avoir encore plus. Maintenant, je vais embrasser tous mes coéquipiers, nous sommes une équipe très unie. » Une saveur différente : « Par rapport à il y a 3 ans, tout est bien plus satisfaisant, avoir un public comme celui-là, ça donne un boost et une montée d’adrénaline folle. Pour moi, c’était la première fois avec une foule aussi nombreuse et l’installation, de par la façon dont elle est construite, rend les applaudissements et les émotions encore plus forts. » Simone, une nageuse polyvalente, capable de gagner sur différentes distances et dans tous les styles. Il privilégie les courts, mais il a également obtenu d’excellents résultats au 400. A Tokyo 1 or, 2 argent et un bronze. Aux championnats du monde de Manchester l’année dernière, il a réussi à récolter 6 médailles d’or, 1 record du monde (au 50 m nage libre) et un record d’Europe (au 100 m papillon) dans la classe S9. Gagner pour motiver les autres : « J’espère que grâce à mes victoires et mes succès, je pourrai rapprocher de nombreux jeunes handicapés du sport paralympique. »

du triathlon à lo.ca.4students

Son aventure dans la natation paralympique passe par le triathlon, une passion de son père, qui l’intéresse mais qu’il n’a jamais senti comme étant entièrement la sienne : « J’ai réalisé que ce n’était pas mon sport quand j’ai vu que j’étais seulement bon en natation » . Un physique imposant (193 cm), du dévouement, de la régularité et de la ténacité sont ses points forts. Née avec une coxa vara de la hanche, Simone a subi 12 opérations, a contracté une ostéomyélite (infection osseuse) et a fini par prendre 12 médicaments par jour : « Cela m’a aidée que tout cela se soit produit quand j’étais enfant et, comme tous les enfants, j’ai vu tout avec plus de légèreté. » L’année d’études en Australie a été importante dans sa scolarité, difficile au début, mais qui l’a ensuite aidé à gérer son autonomie. Mais Simone est bien plus que cela. Il a été élève et sportif au lycée « Bramante » de Magenta (il s’est entraîné dans la piscine scolaire), où son professeur de mathématiques était le Prof. Lorenza Cardani, décédée, est le témoignage de l’association Lo.Ca4students (où Lo.Ca vient de la mémoire du professeur et de l’espagnol « un peu fou ») qui vise à aider les étudiants méritants et nécessiteux, à travers des bourses d’études de étudier et enrichir les événements culturels avec des expositions et des prix littéraires. Sa passion pour la bande dessinée l’amène alors à concevoir un t-shirt, vendu pour récolter des fonds pour ces projets. Que dire, champion dans le sport, mais surtout dans la vie.





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