Barcolana Ski : Kristian Ghedina domine le slalom « vue mer » avec les légendes du ski


Sur la piste artificielle « Neve Sole » à Aurisina, la skieuse alpine italienne, la Slovène Tina Maze, la Croate Ivica Kostelic et l’Autrichienne Elisabeth Goergl ont concouru avec les garçons de Comiato Fisi.

par notre correspondant Carlo Tagliagambe

13 octobre – 8h32 -TRIESTE

C’est le week-end de Barcolana, mais avant de monter à bord, de courir après le vent et de décoller, il reste juste le temps de faire du bon ski. Nous sommes à Trieste, la seule ville d’Italie où, en seulement 20 minutes, vous pourrez passer du ski à la mer. Possible grâce à l’installation « Neve-Sole » Aurisina, une piste de ski artificielle construite là où le Karst se jette dans l’Adriatique : ici a eu lieu la première édition du « Barcolana Ski », le slalom géant par équipe qui a vu comme protagonistes quatre grands skieurs et les gars du comité Fisi FVG. Aux portes se trouvaient également Kristian Ghedina, qui a dominé les deux manches (10″67 la première, 10″43 la seconde) menant l’équipe italienne à la victoire et d’anciennes légendes du ski comme Elisabeth Goergl (Autriche), Tina Maze (Slovénie) et Ivica. Kostelic (Croatie), capitaines des équipes respectives alors composées de 12 jeunes athlètes choisis parmi les athlètes locaux prometteurs.

LA PISTE

Centre fédéral du Fisi, il s’agit d’une piste en plastique synthétique de 180 mètres de long et 40 mètres de large avec une pente allant jusqu’à 33% (le Zoncolan, pour ainsi dire, atteint un maximum de 22) pour une piste rapide de 7 portes. Une manière de faire découvrir les jeunes skieurs, mais aussi de promouvoir le « ski alpin avec vue mer » dans un contexte aux caractéristiques uniques. Accessibilité, mais aussi une option valable pour l’avenir : la neige est malheureusement rare dans nos montagnes et le revêtement spécial de la piste garantit la possibilité de s’entraîner et de pratiquer le ski à tout moment de l’année.

LA COURSE

« Barcolana Ski » est né comme prologue de la célèbre régate de Trieste : Aurisina devient ainsi ce lieu suspendu entre montagne et mer qui donne le coup d’envoi des deux jours de fête. Le public, composé de nombreux jeunes athlètes en herbe du « Sci Club 70 » de Trieste, s’illumine pour les quatre champions : Ghedina se familiarise immédiatement avec le nouveau matériel et mène Team Italia à la victoire. « Mais le mérite doit aussi être partagé avec mes coéquipiers – dit-il en faisant référence aux 3 jeunes athlètes de son équipe – Nous avons tous gardé le bon rythme ». La Croatie de Kostelic s’est classée derrière l’Italie et, amusée, a immédiatement blâmé le skieur à la fin de la course. Troisième et quatrième place pour la Slovénie et l’Autriche, mais c’est une fête pour toutes les nations représentant l’Alpe Adria, où les guerres se déroulaient autrefois et où aujourd’hui les seules frontières restantes sont le ciel et la mer.

SKIS SUR L’ÉPAULE ET TOUT À BORD

La cérémonie de remise des prix des athlètes a ensuite eu lieu à quelques kilomètres de là, dans une Trieste bondée et habillée à neuf pour le grand événement. Ghedina, Georgl, Maze et Kostelic se sont présentés sur la Piazza Unità d’Italia avec des skis sur les épaules et – se frayant un chemin à travers la foule entre un selfie et l’autre – ils sont ensuite montés à bord du yacht Solaris 60 « Je suis Friuli Venezia Giulia » pour profiter le coucher de soleil sur le golfe de Trieste quelques heures avant le départ du Barcolana 56.

LES COMMENTAIRES

« Je n’aurais jamais pensé m’amuser autant – a déclaré Ghedina – je rentre chez moi avec une expérience supplémentaire sur une piste spéciale que je recommande à tous ceux qui veulent débuter dans ce sport, en commençant naturellement avec les enfants. C’était une course courte mais intense, j’ai ressenti l’adrénaline comme avant. » Une expérience également promue par la double championne du monde Elisabeth Goergl : « Skier sur une piste artificielle était étrange au début, puis je me suis amusé et j’ai essayé quelque chose de vraiment intéressant. Je suis heureux d’être à Trieste : j’aime cette ville et je lui ai même dédié une chanson. » Enfin, Ivica Kostelic, skieur certes, mais aussi marin passionné : « J’avais hâte d’être ici : je serais venu même juste pour la Barcolana, mais la possibilité de skier rendait tout encore plus spécial ».





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