L’Europe est en retard sur les États-Unis dans la gestion des crises bancaires et dispose d’un mécanisme « très compliqué », a déclaré le gouverneur de la Banque d’Italie Ignazio Visco, s’exprimant devant le comité exécutif de l’ABI, où il a rappelé comment les États-Unis, au printemps dernier, ont résolu rapidement la crise bancaire régionale. « Peut-être qu’ils avaient des règles et une surveillance peu strictes, mais la réponse apportée par la résolution a été remarquable », a-t-il déclaré.
«En 12 ans de mandat on ne s’est pas ennuyé»
«En 12 ans, nous ne nous sommes pas ennuyés», dit Visco et rappelle que déjà dans ses premières considérations finales (2012), il soulignait l’émergence de prêts douteux des banques, résultat «certainement de cas de gouvernance d’entreprise très déficiente et de mauvaise gestion, mais pour la majorité, en raison de la situation économique en Italie qui était si négative qu’elle a conduit à cette augmentation des prêts non performants ». Et il ajoute: «Le système était effectivement faible, il ne fallait pas sous-estimer les signaux et j’avais prévu, ou du moins souligné, le risque qu’il y ait des situations problématiques».
Patuelli : Visco restera une référence
Aujourd’hui, avec la présence d’Ignazio Visco au comité exécutif de l’ABI, « est un moment de grande importance pour le monde bancaire qui opère en Italie parce que le gouverneur de la Banque d’Italie est un point de référence et le restera intellectuellement ses grandes ressources intellectuelles » a déclaré le président de l’Abi Antonio Patuelli, en ouvrant les travaux du comité exécutif de l’association, auquel participe le numéro un du Palazzo Koch.
