Bakker s’arrête : « Le pain devrait maintenant coûter 5 ou 6 euros »


Bakker Gerard Croonen (65 ans) à Roosendaal s’arrête car il ne peut plus payer sa facture de gaz et d’électricité. Ses dépenses énergétiques s’élèvent à 10 000 euros par mois. « Ensuite, les clients devraient payer cinq à six euros pour une miche de pain. Cela ne peut plus se faire. »

Croonen est dans le métier depuis près d’un demi-siècle. En 1992, il a repris l’entreprise de son patron d’alors. La boulangerie traditionnelle de la Hulsdonksestraat est connue à Roosendaal et dans les environs pour ses roulés à la saucisse.

« Les clients pleurent dans le magasin. »

« Nous avons des clients qui viennent ici depuis plus de cinquante ans. «Comment comptez-vous continuer, boulanger?», me demandent-ils. Ils pleurent dans le magasin. Ça fait mal », dit Gérard d’une voix douce.

Croonen n’a rien de bon à dire sur la politique énergétique du cabinet. Le Prinsjesdag, il a été annoncé que les particuliers auront un prix plafond, mais les entrepreneurs ne savent toujours pas où ils en sont.

« Que font-ils à La Haye ? Cette entreprise existe depuis 120 ans et est maintenant en train d’être tuée. Cela ne plaît plus à personne. Ils dorment tous. Je ne pense pas qu’ils aient la moindre idée de ce qu’ils font. Sur les 3 200 boulangers aux Pays-Bas, la moitié devrait s’arrêter.

« Cela n’a plus aucun sens pour moi. »

Gérard prendrait sa retraite dans un an et neuf mois. « Supposons qu’il existe un arrangement en vertu duquel vous recevez une allocation que vous devez rembourser en des temps meilleurs. Ensuite, je paierai jusqu’à mes quatre-vingt-cinq ans. Cela n’a plus aucun sens pour moi.

Le personnel du boulanger sympathise avec lui. Certains d’entre eux ont depuis trouvé un autre emploi. « Nous essayons de les aider du mieux que nous pouvons car ils ne peuvent rien y faire », déclare Croonen. La succursale de Wouw est poursuivie par un autre boulanger.

En plus des réactions réconfortantes des clients du magasin, il est également couvert de déclarations de soutien sur les réseaux sociaux. « J’ai eu quelques centaines de réponses. Même de la part de personnes que je n’ai pas vues ou à qui je n’ai pas parlé depuis des années. »

« Ça va beaucoup me manquer. »

Gérard ne sait pas encore ce qu’il fera après le 1er octobre. «Ils demandent aux gens partout, mais il suffit de trouver quelque chose qui vous convient. Mais ça va beaucoup me manquer. Je préfère m’asseoir avec mes coudes dans la pâte toute la journée. Je ne suis plus un chaud boulanger mais un piètre boulanger.



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